Réclamant à cor et à cri leur réintégration au sein de l’unique lycée que compte la commune d’Aït R’zine, un groupe d’élèves exclus ont procédé hier vers 8 heures du matin, à la fermeture du portail dudit établissement. Cette action musclée a failli dégénérer en conflit entre les frondeurs et les élèves scolarisés qui s’apprêtaient à rejoindre les bancs de leurs classes, quand les protestataires les en ont empêché. Selon des informations en notre possession, les élèves exclus, au nombre de 57, réclament leur réintégration au sein de cet établissement qui compte 550 lycéens, lequel est situé à Guendouz, le chef-lieu communal. Ces élèves, dont l’âge varie entre 18 et 21 ans, « veulent qu’on leur donne une deuxième chance, pour ne pas se retrouver dans la rue à ne rien faire », nous dit une source locale. À l’heure où nous mettons sous presse, le portail du lycée demeure toujours cadenassé. Contacté par nos soins, le P/APC, M. Dahmani, regrette cette situation et souhaite que ce problème soit réglé dans les brefs délais. Il a, par ailleurs, déploré l’état dans lequel se trouve l’unique lycée que compte sa commune, lequel est en proie à la vétusté. « Ce lycée a été réalisé grâce à la contribution des citoyens de la commune, malheureusement, il a été construit sans les normes requises. Aujourd’hui, il y a un mur de soutènement qui menace ruine dans cet établissement, lequel manque également en classes. Il y a un déficit de 3 classes», dira-t-il. Par ailleurs, notre interlocuteur nous apprendra dans la foulée que le nouveau CEM, basé à Guendouz, a ouvert ses portes et les élèves suivent les cours normalement. Néanmoins, notre interlocuteur déplore « l’absence du surveillant général, des gardiens et de la demi-pension. »
Syphax Y.