Une visite dont le choix de la date est symbolique, selon patron de la Centrale syndicale. “La journée d’aujourd’hui coïncide avec les rentrées scolaire et sociale. En outre, nous avons choisi d’entamer notre démarche pour la nouvelle saison 2008/09 à partir de Tizi-Ouzou pour des raisons tout aussi symboliques”, a déclaré Sidi-Saïd dans la conférence publique animée en fin de la tournée qui l’a conduit, lui et la forte délégation qui l’accompagnait, dans trois entreprises économiques. Il s’agit des sociétés Enel de Fréha, de Leader Meuble Taboukert et de l’Eniem. Trois entreprises qui carburent plutôt bien depuis quelques année. L’Enel de Fréha tourne avec un effectif de 579 travailleurs dont 59 contractuels. “C’est un véritbale défi que l’Enel, à l’instar des autres entreprises publiques, a relevé en réussissant à redémarrer après avoir frôlé l’asphyxie”, a reconnu le SG de l’UGTA, qui a d’ailleurs insisté lors de ses différentes escales sur la nécessité de redémarrer le secteur économique public. “C’est aussi pour ça que je suis ici aujourd’hui…”, a affirmé d’ailleurs Sidi-Saïd. “Technologiquement, le secteur public est compétitif eu est capable de rivaliser avec n’importe quelle entreprise du secteur privé et étranger. Ce qui fait défaut, c’est surtout les normes de l’activité économique qui arrange ces derniers sans les entreprises publiques.” A expliqué l’hôte de Tizi-Ouzou. Pour lui, l’Enel de Fréha a surtout besoin d’investissement comme d’ailleurs Leader Meuble de Taboukert qui fait travailler pas moins de 410 employés. Sidi-Saïd a conclu que l’Eniem quant à elle a besoin d’un assainissement. Ainsi on appris du patron de la Centrale syndicale que son organisation va appuyer un forcing afin que les dettes de cette société de plus de 2 000 travailleurs soient épongées. M. Sidi Saïd a affirmé que cette question sera soumise à un Conseil des ministres très prochainement. A en croire certaines sources, les dettes de cette entreprise s’élèverait à 15 milliards de dinars. L’Eniem fonctionne plutôt à merveille depuis quelque temps sa privatisation, apprend-on, n’est plus d’actualité. “Sans cette dette dont l’entreprise a hérité des gestions passives qui remontent au début des années 2000, l’entreprise serait actuellement leader” dira notre source. L’Eniem, l’Enel et Leader Meuble respirent, en fait la bonne santé. C’est ce qu’a dû comprendre Sidi Saïd qui a été reçu partout où il est passé comme un véritable gouverneur lors de ses virées effectuées au sein des sites de ces sociétés, la production carbure à plein régime dans les trois entreprises. “Ces entreprises ont passé des moments difficiles mais elles sont parvenues à s’en sortir grâce à la solidarité de leurs employés notamment,” a déclaré Sidi Saïd, estimant que celles-ci veulent aussi aller de l’avant mais ont besoin d’être soutenu et accompagnées dans leurs démarches. “C’est la mission de l’UGTA désormais, !” a martelé le secrétaire général de l’UGTA. Ce dernier a tenu à indiquer que l’encouragement du secteur économique public ne va nullement à l’encontre des objectifs du secteur privé. “Si on avait le temps on aurait programmé une entreprise privée pour notre tournée d’aujourd’hui,” a soutenu, Sidi Saïd en gage de sa bonne foi concernant le secteur privé.”
Le dossier de la Cotonnière de Draâ Ben Khedda va aboutir
Il est à noter qu’une gerbe de fleurs a été déposée sur la stèle de Aïssat Idir à Oued Aïssi. Ainsi Abdelmajid Sidi Saïd a clôturé sa visite qui l’a conduit à Tizi-Ouzou en animant une conférence à laquelle étaient invitée une foule nombreuse constituée notamment des syndicalistes de la région. La conférence s’est déroulée au niveau du centre des œuvres sociales de la wilaya.
Lors d’une halte, Sidi Saïd a en droit à un résumé des revendications des travailleurs et de la population de la wilaya dressé par le secrétaire général de l’Union de wilaya Bachir Ramdani.
Celui-ci a parlé notamment du chômage, du problème du pouvoir d’achat qui frappe de plein fouet la région de Tizi-Ouzou, des situations socio-professionnelle des travailleurs dans certaines entreprises. M. Ramdani a par ailleurs soulevé le cauchemar que vit l’une des sociétés publiques, la plus florissante dans un passé pas si lointain. Il s’agit de la Cotonnière de Draâ Ben Khedda ( ex-Cotitex) qui est confrontée depuis quelques années à des problèmes énormes.
“Le dossier de la Cotonnière de Mirabeau va aboutir très prochainement,” dira Sidi Saïd indiquant que le sujet de cette autre entreprise leur tient à cœur à lui et à son staff.
Par ailleurs, le numéro 1 de l’UGTA a évoqué le projet de la tenue d’un colloque à Tizi-Ouzou, qui aura pour thème l’investissement dans la wilaya, une wilaya qui mérite, tous les égards au vu de son historique et de sa situation géographique et autres. Sidi Saïd s’est félicité de la décision du gouvernement de maintenir à 51 % la part que gardera l’Etat en cas de privatisation d’une quelconque société publique.
M. O. B.