Près de 80% des logements d’astreinte squattés à Tizi-Ouzou

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Des mesures d’expulsion sont en cours d’application pour déloger les locataires squatteurs des logements d’astreinte de l’éducation, c’est ce qu’a souligné, hier, le représentant de la direction de l’éducation à Tizi-Ouzou, Karim Amira.

Le secrétaire général de la wilaya a estimé quant à lui à près de 80% le taux d’occupation par des « indus occupants ». Cette situation a été soulevée, hier, lors de la réunion des autorités de la wilaya avec la direction de l’éducation, la direction du logement et des équipements publics  (DLEP), des chefs de daïras, entre autres coordinateurs pour la réalisation des projets du secteur de l’éducation. L’on a déploré que les logements d’astreinte dans le secteur de l’éducation ne bénéficient jamais d’opération de réhabilitation. Une solution s’imposait donc pour remettre à neuf ces logements. L’occasion était de rappeler que la plupart de ces dits logements ne sont pas occupés par le personnel de l’éducation. Une situation largement répandue au niveau de la wilaya. En effet, et d’après le secrétaire général de la wilaya, M. Mohamed Bouchama, « près de 80% des logements de fonction de l’éducation son occupés par des gens extérieurs au secteur ». Les occupants sont, notamment, et dans la majorité des cas, les enfants d’anciens  bénéficiaires qui eux étaient dans le secteur. Le logement devient ainsi un bien familial et un legs qu’on se transmet de génération en génération. Le représentant de la direction locale de l’éducation, interpellé dira : « Au niveau de la direction, on a pris conscience de cette situation et des mesures sont prises pour y remédier ». Ainsi, dira Karim Amira : « des plaintes ont été déposées par la direction de l’éducation et de nombreux cas sont actuellement en justice ». Sans avancer de chiffres, le responsable au niveau de la direction de l’éducation affirme que « des expulsions ont même été exécutées, alors que d’autres décisions d’expulsions sont au niveau de l’huissier de justice dans l’attente de leur exécution ».  C’est dire que la direction de l’éducation est bien décidée à reprendre ses biens, ou du moins permettre à qui de droit d’en bénéficier. M. Amira a néanmoins tenu à préciser au passage que ce cas de figure de squat des logements d’astreinte « est surtout observé au niveau du secteurs moyens et secondaire ». Par ailleurs, et dans le cadre des projets en réalisation pour le cycle primaire, objet de la réunion hier au niveau de la wilaya, des retards ont été observés, notamment après les exposés des chefs de daïras sur leurs quotas respectifs. Ils sont dus généralement à des problèmes « techniques ». Il s’agit notamment de réévaluations des enveloppes accordées, mais aussi de l’infructuosité des appels d’offres et de l’absence des comités techniques. Pour cette dernière déficience, le SG appelle à ce qu’il y ait une réunion locale au niveau des daïras avec les comités techniques pour régler les lacunes soulevées et en éviter d’autre, afin de permettre aux projets du secteur de l’éducation d’avancer. De son côté Mustapha Banouh, DLEP de la wilaya, soutiendra que pour le problème d’infructuosité des avis d’appel d’offre, il est question de « finaliser les études, puis de fragmenter le projet en lots et procéder à la hiérarchisation de la réalisation de ces lots ». « Ceci au fur et à mesure que le montant de la réévaluation est accordé », dira-t-il.

T. Ch.

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