Djelouah Abdenour, un citoyen hors pair

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Le village Seddouk Ouadda, sis à la commune de Seddouk, a toujours enfanté des hommes de valeur, qui inspirent la  générosité. Ils ont œuvré pour le maintien de la cohésion sociale comme elle a été léguée par les ancêtres, en menant diverses actions de solidarité et d’entraide entre les membres de la communauté. Grâce à leur volonté et leur abnégation, ils ont mené des projets grandioses n’attendant pas l’Etat pour les leur attribuer. Aujourd’hui, Djelouah Abdenour, humble citoyen dudit village et maçon de son état, fait partie de cette race d’hommes, car il a initié un projet d’envergure pour l’embellissement de la placette d’Anaraichoune. Il est à la fois initiateur du projet, chef de chantier, maçon et quêteur. Nous l’avons approché et il a bien voulu répondre à nos questions.

Dépêche de Kabylie : comment vous est venue l’idée de lancer un projet grandiose, qui est l’embellissement de la placette d’Anaraichoune ?

Djelouah Abdenour : notre village a, toujours, réalisé des projets importants grâce à la volonté des villageois, qui participent avec leur force de travail et des contributions financières. La placette du village a bénéficié auparavant, d’un projet se résumant à la réalisation d’une estrade et des bancs en béton tout le long des façades et du bétonnage de toute la surface. Les travaux furent limités aux grosses œuvres. Cette placette est la vitrine du village en servant de lieu de rassemblement des villageois d’une part et abritant les campagnes électorales et les galas artistiques d’autre part. Il est, donc, de notre devoir de concrétiser les travaux d’embellissement.

Quels sont les ouvrages que vous avez réalisés à présent ?

On a posé le carrelage sur l’ensemble des bancs en ciment et sur la scène, comme on a posé la faïence sur tout le long des murs sur une hauteur d’un mètre cinquante. Au centre de cette placette, on réalise un ouvrage composé d’un jet d’eau en bas et en surélévation, nous construisons un petit monument en marbre à quatre façades, dont la principale, tournée vers la ruelle, portera un écriteau en grosses lettres : «Bienvenue à Seddouk Ouadda».

Mais avec quels fondsréalisez-vous les travaux ?

J’ai fait des quêtes auprès des entreprises et des particuliers, qui m’ont aidé avec des dons en espèces et en nature. A chaque fois que je dis à quelqu’un que son aide servira pour un projet qui concerne notre village, il contribue automatiquement. La plupart trouvent que l’initiative est louable.

L’APC de Seddouk vous aide-t-elle ?

Jusqu’à présent, on a demandé à l’APC deux cornières de 40 qui nous ont été données. Le lundi passé le maire est venu au village pour assister à un enterrement. On a profité alors, de cette occasion pour lui faire visiter la placette en plein chantier. Il nous a promis de nous donner deux autres cornières de 40, cinq bidons de peinture et un poteau pour l’éclairage de la placette.

Est-ce que les villageois vous aident aussi ?

Je ne pourrais jamais mener de tels travaux sans la contribution des villageois. Après tout, c’est un projet qui concerne tout le village. Nous avons des jeunes formidables que je félicite pour leur bravoure. Même ceux qui travaillent la journée, en sortant l’après midi, ils viennent nous donner un coup de main.

Avez-vous d’autres projets en tête pour votre village?

Suite à l’érosion du sol d’un flanc de l’ancien cimetière du village, des os apparaissent. Donc, il va falloir construire un mur de soutènement pour arrêter l’apparition des os. Après, nous nous attaquerons à l’éclairage public du nouveau cimetière. Un projet classé prioritaire, du fait qu’une dépouille mortelle, qui commençait à se décomposer, a été enterrée dans le noir, à 4h du matin pour défaut d’éclairage.

Le mot de la fin ?

Je remercie tous ceux qui ont contribué de loin ou de prèt à la

 réalisation de ce projet.

Entretien réalisé

 par L.Beddar

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