En dépit des efforts déployés par les autorités locales pour éradiquer le commerce informel, de nombreux sites subsistent encore, particulièrement, aux abords des principaux axes routiers à travers la wilaya. Les plus importants sont ceux érigés aux abords de la RN 18, en allant vers Ain Bessem et de la RN 5. Sur ce dernier tronçon, un gigantesque «souk» a été improvisé juste à la sortie sud de la ville de Bouira. A cet endroit, les bas côtés de la chaussée sont littéralement squattés par des marchands de fruits et légumes. En effet, des dizaines de tables sont érigées aux abords de la route. Les marchands informels se servent, parfois, de leurs véhicules, des petites fourgonnettes en général, comme support pour exposer leurs marchandises. Tout au long de cet été les fruits et les légumes, proposés à la vente, sont exposés, à longueur de journées, à la chaleur qui atteint parfois plus de 40°C. Sans se soucier guère de la fraîcheur des produits proposés à la vente et aux conditions dans lesquelles ils sont écoulés, des automobilistes de passage ne cessent de s’arrêter pour faire leurs emplettes. Le plus souvent, certains de ces automobilistes ne prennent, même, pas la peine de stationner convenablement leurs véhicules, exposant, ainsi, la vie des usagers au risque d’accidents. Il arrive même que des bouchons se forment à l’approche de ce site dédié à l’informel et ce du fait du mauvais stationnement de la clientèle. Le plus étonnant avec ces marchés de l’informel ce sont les prix, plus qu’excessifs, qu’affichent les fruits et légumes. Mais cela ne semble pas gêner, outre mesure, les clients, nombreux à s’arrêter pour faire des achats. Il est à rappeler que des escadrons de la gendarmerie ont à plus d’une reprise chassé ces commerçants. Mais ces derniers ne tardent pas à réinvestir les lieux pour reprendre de plus belle leur activité.
D.M
