Plusieurs chemins agricoles du village Taghzouth, relevant de la commune d’Ath-Rached, au sud-est de la wilaya de Bouira, sont dans un état de délabrement avancé. Ouverts dans le cadre de la politique nationale pour le développement de l’agriculture dans les montagnes, la majorité de ses routes sont, en effet, à refaire. «C’est une opération qui a été suivie avec un vif intérêt par toute la population du village. Pour nous, ces routes signifiaient la possibilité d’exploiter des terrains agricoles abandonnés en raison de leurs emplacements inaccessibles», nous dira Rachid, un villageois de Taghzouth. Malheureusement, la joie de ces nombreux propriétaires de terrains fut de courte durée, car, en raison du manque d’entretien, ces pistes n’ont pas résisté longtemps aux conditions climatiques et aux intempéries exceptionnelles de la région qui ont entraîné une dégradation rapide, particulièrement, au niveau des ouvrages (ponts, passerelles). La déception et surtout la colère se lisent sur tous les visages de ces petits paysans qui voient s’envoler l’espoir de reprendre l’exploitation de leurs lopins de terre. «Pourquoi réaliser à coup de millions des infrastructures pour les abandonner ensuite à l’érosion ? De plus, vu la reprise fulgurante du tissus végétal et vu l’état actuel de ces pistes inutilisables, aucun incendie de forêt ne peut être maîtrisé», enchaîne notre interlocuteur. D’après les villageois, les pistes les plus dégradées sont celles touchées par les fortes chutes de neige de ces quatre dernières années. Les citoyens de ce village interpellent, ainsi, les responsables locaux ainsi que ceux de la DSA afin qu’ils interviennent avant l’arrivée des chutes de neige.
O.K.