Absence inexpliquée des autorités locales

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Combien de fois, les habitants du quartier Hamana de la ville de Lakhdaria ont soulevé leurs doléances auprès des autorités locales ? Nul ne peut en effet apporter le nombre exact des réclamations, et des plaintes émises, à qui de droit, mais à ce jour tout est resté en l’état dans ce vieux quartier dont la création remonte aux années soixante. Depuis, les citoyens s’affairent comme bon leur semblent pour se procurer de l’eau en été, comme en hiver, car le réseau d’adduction de l’eau potable étant vétuste, et l’alimentation insuffisante. Les autorités communales, à commencer par le président d’APC, qui n’ose même pas “se déplacer sur les lieux pour voir dans quel état vivent ces citoyens”, affirme l’un des plaignants dudit quartier, ne bougent pas le petit doigt pour apporter un petit plus, et améliorer un tant soit peu les conditions de vie dans lesquelles se débattent les centaines de familles qui peuplent cette région est de la cité. ce qui est encore plus alarmant, c’est la présence inconsidérée des égouts à ciel ouvert, dont certains se déversent au beau milieu de la chaussée de l’artère principale du quartier. “Réaliser depuis les premières constructions durant les années soixante-dix, le réseau d’évacuation des eaux usées est resté intact, et sans aucune autre extension. A présent, il ne touche qu’une partie infime du quartier. Et cette situation fait que chaque jour il y a des fuites qui émergent, et des tuyauteries qui éclatent de partout”, dira en ce sens un homme d’un certain âge ayant passé la moitié de sa vie à Hamana. “Ce quartier infâme qui a vu naître mes six enfants. Mais dans quelles conditions ?”, ajoutera-t-il avec une certaine ironie. En parlant toujours du problème d’évacuation des eaux usées, les citoyens plaignants que nous avons rencontré sur les lieux, affirment que les raccordements et plusieurs autres conduites secondaires qui existent actuellement ont été réalisés par leurs soins et à leur frais. Autrement dit, à chaque fois que le besoin se fait sentir, et en l’absence permanente et incompréhensible des services de la commune, les habitants prennent en charge leur problème en déboursant de l’argent pour différentes réalisations. “Il n’y a même pas un collecteur des eaux usées, car il n’existe qu’une seule et unique conduite principale”, ajoutent nos interlocuteurs. De l’autre côté du quartier où nous nous sommes rendus, existe un énorme ravin et c’est là que tous les ordures et les détritus sont jetés quotidiennement. Plusieurs conduites viennent aussi déverser leurs débits à ciel ouvert. A quelques mètres seulement des habitations qui se tiennent l’une à côté de l’autre, dans l’insouciance la plus absolue des autorités communales et sanitaires de la ville.

Anis S.

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