S’il y a bien une frange fragile de la société qui est complètement délaissée par la société et les pouvoirs publics, c’est bel et bien les malades mentaux, qui errent dans les rues. En effet, à l’instar de toutes les villes de la wilaya de Bouira, celle de M’chedallah n’échappe pas, non plus, à ce fléau qui semble prendre des proportions alarmantes ! Dans cette agglomération, il n’est pas rare de croiser un malade mental ou un déséquilibré psychique qui sont dans tous leurs états! Malpropres, mal vêtus, gesticulant et mimant tout le temps, ces pauvres personnes ne semblent émotionner personne, tellement elles sont considérées comme des «sous-hommes». Et comme si cela ne leur suffit pas, des individus sans scrupules, et en mal d’inspiration, aggravent leur état en les traitant de tous les noms, et en les malmenant même avec rudesse, oubliant que ces personnes sont malades, et ont besoin de soins appropriés. Ces damnés et oubliés de la société passent la plupart de leur temps à errer dans les rues de la ville, et à s’allonger sur les trottoirs. De temps à autre, quelques-uns piquent des crises d’hystérie en criant et gesticulant violemment. C’est à ce moment-là qu’ils deviennent dangereux pour les passants, car, étant bien entendu inconscients, ils peuvent agresser et nuire les citoyens en devenant violents. A qui la faute ? Peut-on en vouloir à une personne qui a perdu la raison ? Il est clair que non. Mais si ces personnes malades se retrouvent justement dans cette ville à errer et à effrayer, à leur corps défendant, les gens, parce qu’elles ne sont, tout bonnement, pas prises en charge par leurs familles et les pouvoirs publics, lesquels préfèrent fermer les yeux et laisser cette range fragile de la société vivoter dans cette situation dramatique. «A mon avis, la place de ces malades mentaux n’est pas dans la rue. Ils devraient bénéficier d’une prise en charge efficiente par l’état, et ce dans des établissements spécialisés pour leur bien et le bien de tout le monde. Et puis ces maladies sont curables, il suffit juste des soins adéquats !» préconise un citoyen de l’ex-Maillot. Là encore, l’état devrait penser à réaliser des établissements sanitaires pour prendre en charge ces malades.
Y.Samir