«La rentrée fut catastrophique»

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«La rentrée scolaire a été catastrophique et sans précédent en matière de gestion à tous les niveaux…» C’est ce qui ressort de la déclaration rendue public par le conseil de wilaya du Syndicat autonome des travailleurs de l’éducation et de la formation (SATEF) de Tizi-Ouzou, datant du 27 septembre. En effet, ce constat peu reluisant a été fait par le conseil de wilaya de ce syndicat suite à une session ordinaire d’évaluation de la rentrée scolaire 2014/2015 tenue le 27 septembre au siège du SATEF. Après un large débat sur la situation, les rédacteurs dudit document disent avoir constaté « avec regret et amertume » cet état de fait à savoir «une rentrée catastrophique » pour reprendre leurs termes.La raison incombe selon eux «à la vacance des postes du directeur de l’éducation et du secrétaire général » depuis le départ de l’ancien DE. Le SATEF dénonce dans la missive «La non affectation d’inspecteurs administratifs et de nouveaux directeurs dès le premier jour de la rentrée ainsi que l’affectation d’enseignants sur des postes qui ne figurent pas sur la carte scolaire». Selon les signataires de la déclaration, le retard flagrant enregistré dans les travaux engagés dans certains établissements scolaires «a transformé nos établissements en véritable chantiers même le premier jour de la rentrée», écrivent-ils. Les rédacteurs du document ont soulevé le problème de «harcèlement moral par certains chefs d’établissements envers les travailleurs». Les syndicalistes lèvent le voile sur d’autres anomalies dont ils font part dans leurs missive, à savoir «la surcharge des classes dans certains d’établissements scolaires, la fermeture pure et simple des logements de fonction ou/et d’astreinte au moment où les travailleurs du secteur sont dans un réel besoin, l’occupation de certains de ces logements par des personnes étrangères à l’éducation, et aussi, parfois, l’occupation de plus d’un logement par un même travailleur, suite à des attributions anarchiques et la transformation de logements en bureaux par certains directeurs». En outre, le SATEF dénonce vigoureusement cet état de fait qui «n’honore pas le secteur de l’éducation» selon eux et appelle tous les travailleurs du secteur de l’éducation à «demeurer vigilants solidaires et mobilisés» afin, disent-ils de «défendre leur dignité et mettre un terme à toutes les pratiques qui gangrènent notre secteur».

Karima Talis

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