L’UNPeF brosse un tableau noir

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Le bureau de wilaya de l’Union nationale des personnels de et de la formation (UNPEF) a brossé un tableau noir sur la rentrée scolaire.

«Comme à l’accoutumée, le bureau de wilaya de l’UNPEF constate avec amertume que l’incompétence, l’amateurisme, le manque de rigueur… règnent en maître en ce début de l’année scolaire 2014 /2015 »  lit-on dans une déclaration en date du 20 septembre dernier et dont une copie nous a été remise. Le même document a décortiqué la situation dans laquelle pataugent plusieurs établissements scolaires « Des écoles primaires se trouvent dans un état lamentable, un manque flagrant d’hygiène, d’eau, de sanitaires, de cantines…entre autres » alors que « Des travaux d’aménagements, d’extension où de réfection  engagés durant des années dans les trois paliers sont toujours en chantier, avancent à pas de tortue où carrément à l’arrêt » affirme-t-on. Par ailleurs, la surcharge des classes ainsi que la manque de personnel ont été mentionnés dans ladite déclaration, les syndicalistes n’ont pas manqué d’exprimer leur regret quant à ces insuffisances « Des classes surchargées dès lors que la moyenne d’occupation  dépasse les 40 élèves par classe alors que la reforme espère atteindre le nombre de 24 élèves par classe », souligne le document. Concernant le cas des écoles primaires, « On se vante de l’ouverture de classes pour le préscolaire, mais il faut savoir que cela s’est fait au détriment des classes de scolarité normale, elles qui se retrouvent surchargées où qui subissent la double vacation ». La même déclaration poursuit : « Des établissements souffrent du manque de personnel d’encadrement à savoir directeurs, surveillants, censeurs, adjoints d’éducation. Des services peinent à fonctionner, faute d’effectifs (intendance, entretien…) ». Parlant de la situation financière, le syndicat de l’UNPEF a pointé du doigt les responsables « Le retard chronique dans la prise en charge des nouvelles situations  financières (AF. Echelons, différentes primes) alors que les nouvelles  recrues n’ont toujours pas été payées depuis 2013 ». En outre, les syndicalistes sont allés loin pour fustiger les mêmes responsables de l’éducation de Tizi-Ouzou, déclarant « Par incompétence où par volonté de nuire à l’institution, une grande anarchie a régné depuis la fin de l’année 2013/2014 quant à l’affectation  des enseignants sur les postes vacants. Des enseignants nouvellement admis où anciens ont vécu le calvaire des va-et-vient au siège de la direction de l’éducation, faisant des chaînes interminables pour avoir un poste dans un établissement où, quand il ne se trouve pas loin du lieu de leur résidence, souvent d’autres enseignants y ont été déjà affectés… » Lors d’une réunion de travail tenue avec la tutelle, ajoute le même document, l’UNPEF a soulevé les problèmes qui se trament sur le terrain et il a été convenu, comme sanctionné dans un PV : « Les mutations et les affectations en hors mouvement doivent obéir au même principe de fonctionnement des commissions de mouvement ordinaire. Signalons que l’affectation des vacataires n’est pas encore entamée et que les élèves demeurent sans enseignants depuis le 7 septembre  2014 ». Pour cela, le même syndicat exige à ce que  « Toutes les opérations obéissent à un plan de gestion ». Enfin, le bureau de Tizi-Ouzou de l’UNPEF qui juge la situation « inquiétante »,  interpelle les responsables du secteur de l’éducation de la wilaya de Tizi-Ouzou afin qu’ils interviennent et mettent fin à cette situation qui pourrait s’empirer.

M.Z

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