La plaine d’Oughazi, située sur les territoires de la commune de M’chedallah, donne de la peine à voir. La sécheresse qui sévit depuis des mois déjà a mis à mal ces terres agricoles d’une excellente qualité lesquelles sont exploitées par des investisseurs agricoles. Comme nous l’avons constaté le sol de ces exploitations, sises à Bouaklane et à Raffour, « fume» la poussière, en ces journées arides et chaudes, ou le ciel crache, de temps à autre, quelques petits «déluges» beaucoup plus dévastateurs que salvateurs comme cet orage qui a éclaté mercredi dernier, et qui a drainé avec lui des eaux pluviales et des torrents, qui ont submergé la localité. Actuellement, le ton est donné pour l’opération de labourage, laquelle a débuté d’ores et déjà dans ces plaines fertiles, qui manquent cruellement en eau. Comme nous l’avons constaté des paysans s’affairaient à retourner le sol de ces terres au moyen de tracteurs. Ainsi, au fur et à mesure que le labourage s’effectue, la poussière s’élève dans les airs de manières discontinue, emportée au gré du vent, dénotant, subséquemment, le degré de sécheresse du sol, devenu, à s’y méprendre, comme le sable du désert! D’autres ouvriers agricoles s’affairaient, toujours dans ces exploitations, à asperger le sol de pesticides, afin de préparer la prochaine culture, qui sera probablement la pomme de terre, puisque c’est la période de la plantation des semences! Toujours dans le même sillage de la préparation des futures cultures, un peu plus loin, des terres sont irriguées par aspersion via des canalisations de plusieurs centaines de mètres chacune, d’où s’éjectent l’eau à partir des arroseurs automatiques. Les fellahs au niveau de ces exploitations agricoles, scrutent avec beaucoup d’angoisse et d’appréhension le ciel, car ils ont tous en mémoire la longue et dure sécheresse qui a frappé le pays l’an dernier, où la campagne des labours-semailles a failli ne pas avoir lieu. Ce n’est qu’au mois de décembre de l’an passé que la pluie est tombée de manière satisfaisante.
Y.Samir