Du transport SVP !

Partager

Victime d’un découpage administratif et d’un réseau routier qui les feraient passer chaque matin et chaque après midi par un autre chef-lieu de daïra, en l’occurrence Aïn Bessem, pour atteindre le leur (Bir Ghabalou), et pouvoir disposer ainsi du moyen de transport mis à leur service, la soixantaine -nos sources disent plus- d’étudiants de Khabouzia, une localité située à 35 km, à l’est de Bouira, vivent le calvaire au quotidien. Ce calvaire dure, selon nos sources, depuis que l’Université de Bouira existe. Avant, il n’y avait pas cette organisation de transport universitaire, et le bus, affecté au transport des étudiants de  Aïn, prenait ceux de la daïra de Bir Ghabalou. Or depuis l’ouverture de l’Université l’organisation a changé. Et chaque daïra qui a reçu un bus à cet effet se charge exclusivement du transport de ses propres étudiants. Mis dans l’obligation de renoncer au transport universitaire qui rallonge, à l’aller comme au retour, leur chemin d’une vingtaine de km, les étudiants de Khabouzia mettent la main à la poche pour rejoindre leurs cours. Et c’est une double saignée à laquelle ils se soumettent en désespoir de cause. Ils déboursent chaque jour 140 DA et exécutent le voyage en trois étapes avant d’atteindre l’Université. Ils arrivent chaque matin à Aïn Bessem par fourgon, traversent la ville dans toute sa largeur, prennent le bus qui les dépose à la gare routière, puis un second qui les pose devant l’université ou non loin. Tous ces déplacements leur font perdre de l’argent et du temps et influent négativement sur leur parcours universitaire. En conséquence, considérant que cette situation hautement préjudiciable pour eux, tant sur le plan matériel que sur le plan des études, a trop duré  les étudiants de Khabouzia ont signé une pétition dont ils ont adressé une copie aux responsables concernés, notamment au directeur des œuvres universitaires pour les inviter à y mettre fin dans les plus brefs délais. Selon nos sources, ils auraient tenté de contacter ce dernier, mais en vain.  « Nous passons une partie de notre temps à voyager, à changer de bus, sans grand profit, puisque nous n’arrivons jamais à l’heure. C’est ainsi que nous ratons beaucoup de cours. », se plaignent les pétitionnaires, selon nos sources. Il faut rappeler que les œuvres universitaires ont signé une convention avec des transporteurs privés pour assurer le transport des étudiants ne résidant pas à la Cité universitaire. En attribuant un bus pour chaque daïra, leurs responsables n’ont pas prévu cette difficulté spécifique à cette zone. D’ailleurs, la plupart de ces étudiants viennent, aux dires de nos interlocuteurs, d’une dizaines de villages et de hameaux dont le plus proche est à plus de 3 km de Khabouzia. Et de citer quelques uns : Ouled Alliane, Ouled Gana,Znaïdia, Khaïchia… Quoi qu’il en soit, voilà le problème posé. Aux responsables de trouver la solution idoine.

Aziz B.

Partager