Le monde artistique national vient de perdre l’un de ses illustres artistes. L’ancien chanteur kabyle Arezki Bouzid est décédé à l’hôpital à Alger samedi 18 avril à l’âge de quatre-vingt quatre ans d’un AVC.
Arezki Bouzid est une icône de la chanson kabyles des années 50 et 60 avec des chansons connues et reprises dans les milieux artistiques par de nombreux chanteurs. En 1958, il a enregistré sa première chanson El Ghurba, puis Inas Imla3yun Tawes, suivi d’autres titres Abururu Messused, Tusayid Tevratt, Tamdint Tizi-Ouzou,..
L’artiste était également parmi ceux qui ont contribué à la guerre de libération nationale comme il était toujours actif dans son domaine culturel où il a beaucoup aidé les jeunes artistes.
Arezki Bouzid, de son nom complet Mohand Arezki Bouzid est né le 10 février 1936 à el Kseur (Bejaïa) ou il étudie jusqu’en 1948. Il a commencé à jouer de la flûte à l’âge de seize ans avant de se lancer dans le monde professionnel en travaillant à Alger comme télégraphiste, coursier et enfin garçon de café avant de prendre son envol pour Paris en 1955.
Arezki Bouzid économisa alors un peu d’argent et entre au centre de formation de Rouen où il obtient en 1957, le diplôme de peintre décorateur. Puis retour à paris où il s’intéressa de nouveau à la musique et fera son entrée dans l’orchestre de Farid Ali. Sa première chanson s’intitule El Ghorba Twar. C’était en 1958. Il chantera beaucoup dans les cafés avant d’enregistrer chez Philips «Innas», reprise plus tard par Oukil Ameur et Akli Yahiatene.
Il est rentré à Alger en 1962 pour affirmer sa présence sur la Chaine II. Ses thèmes favoris concernent le quotidien et le social. Il se fera aussi éducateur à la maison des jeunes de Kouba 1994.
Akli N.