Depuis le treize septembre dernier jusqu’aujourd’hui, l’équipe de pulvérisation de l’entreprise de désinfection, d’assainissement, de nettoyage des puits et d’aménagement d’espaces verts, « Chellouche », est sur le terrain. Elle vient de sillonner tous les villages de la commune pour lutter contre la leishmaniose. « C’est une opération décidée par l’APC, car dans notre commune, cet insecte à l’origine de cette maladie se prolifère de jour en jour. D’ailleurs, ce n’est pas la première fois que nous organisons une telle opération. Les résultats sont probants, mais il n’est pas temps d’arrêter ce genre d’actions, du fait qu’il y a encore des points sensibles qui constituent les réservoirs de la reproduction de ces insectes. Il s’agit bien des oueds, des décharges publiques et les rejets finaux des eaux usées », nous apprendra une source proche de cette opération et de poursuivre: « l’APC a prévu un programme de passage. Cette entreprise agit quotidiennement sauf s’il pleut. La lutte se fait avec un produit pulvérisé. Nous avons même recommandé aux éleveurs de ne pas laisser leurs cheptels paître dans les endroits traités. Toutes les dispositions ont été prises ». L’opération est prolongée pour quelques jours, car l’entreprise a évité d’agir pendant deux ou trois jours sous la menace d’orages et de pluies automnales. « Avant, on ne connaissait pas cette maladie. Ce n’est que dernièrement que nous avons appris que ces moustiques sont à l’origine des boutons qui apparaissent sur les corps piqués. En plus, on nous a fait savoir que cette maladie pourrait être mortelle si elle n’était pas bien traitée. Alors, nous saluons cette initiative prise par l’APC. Tous les habitants ont été coopératifs quand l’équipe de pulvérisation arrive chez eux », nous dira un habitant d’Assif El Hammam. Le chef-lieu est traversé par une rivière, réceptacle de détritus de tous genres et d’eaux usées. D’ailleurs, le dernier jour de cette campagne sera consacré essentiellement au traitement des points sensibles tels les oueds, les décharges publiques et autres endroits insalubres. Toutefois, le traitement de cette maladie revient trop cher, notamment, quand il s’agit de la leishmaniose viscérale. En effet, il faut débourser plus de trente millions de centimes pour traiter un seul cas. D’autre part, il nous a été dit qu’une campagne d’abattage de chiens errants sera lancée dans les prochains jours. « Ces opérations ne sont pas sporadiques. Elles sont programmées selon un organigramme, car si une opération n’est pas suivie d’un rappel, les résultats seront faussés », précisera la première source. Il vaut mieux prévenir que guérir. C’est cet adage qui doit servir aux responsables pour que des conséquences fâcheuses ne surviennent pas.
Amar Ouramdane