Le collège d’enseignement moyen (CEM) Derdar Said du chef lieu de la Wilaya de Tizi-Ouzou a été paralysé hier, à la suite d’une journée de protestation organisée par les enseignants de l’établissement en guise de solidarité avec un enseignant d’éducation musicale, muté à la nouvelle ville. Cette mutation n’est guère du goût de ces enseignants ni de l’enseignant lui-même, étonné par cette décision « arbitraire ». M Achab Mohamed Said, qui vient de voir son poste supprimé confia :«Le directeur de l’établissement m’a fait part de la mauvaise nouvelle de ma mutation de mon poste que j’occupe depuis 25 ans vers un autre établissement pour motif de surnombre ». Alors que, « je suis le seul professeur d’éducation musicale dans ce CEM » affirme-t-il. Dans une déclaration dont une copie nous a été remise, le collectif du personnel de l’établissement en question regrette cette décision qu’il qualifie d’injuste. « Nous avons projeté une journée de protestation pour exprimer notre refus face à cette décision de mutation arbitraire d’un enseignant qui a assuré pendant 25 ans sa tâche avec un maximum de sérieux et d’abnégation. C’est une violation du règlement en vigueur par le responsable en charge de la carte scolaire » lit-on dans la missive. Le même document transmis aux responsables locaux et de wilaya, rapporte « Tenant compte de l’intérêt des élèves qu’il a préparés en vue de l’examen du BEM de musique, M Achab a introduit plusieurs procédures de recours auprès du Directeur de l’Education intérimaire, mais celles-ci sont restées lettres mortes ». Pour l’intéressé cette décision vient pour priver les élèves de cette matière. Notons que les orientations officielles préconisent l’enseignement obligatoire d’une de deux matières, à savoir, le dessin ou la musique. « J’ai demandé à la tutelle de me donner un motif officiel quant à ma mutation vers un établissement sis à la nouvelle ville, mais en vain ». Un parent d’élève que nous avons rencontré avance « C’est vraiment étonnant, l’enfant a été préparé pour le BEM de musique durant des années, il se retrouve devant l’absence de choix que l’Etat Algérien a mis à sa disposition, c’est vraiment absurde ! » et « la raison d’être du ministère de l’éducation est l’enfant » ajoute notre interlocuteur. En somme, M Achab, dira « Je suis outré ! On a bafoué privé l’enfant de sont droit que l’Etat a mis à sa disposition ».
M.Z.