Les prix ont flambé

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Si pour l’ouverture des commerces durant ces deux jours de fête, les instructions ont été suivies à la lettre, notamment par les boulangers, il n’en a pas été de même pour les marchands de fruits et légumes. Déjà à la veille de l’Aid, les augmentations de ces produits ont ahuri les consommateurs. Dans une virée au marché nous avons pu constater une ardoise salée. A commencer par les légumes: la courgette est affichée à 150 dinars, les haricots verts entre 180 dinars et 250 dinars, les artichauts à 100 dinars le kilo, la carotte à 80 dinars… et la pomme de terre, elle aussi, à 80 dinars !  Même la tomate et le poivron n’ont pas été épargnés par cette flambée. Ils sont cédés respectivement à 120 dinars et 150 dinars. Du côté des fruits, il fallait prendre son courage à deux mains. La pomme a atteint les 250 dinars, le raisin entre 250 et 300 dinars, la banane à 200 dinars, la poire à 150 dinars, le melon à 120 dinars le kilo. Ceci à la veille de l’Aïd. Alors que pour le premier et le deuxième jours, les étals étaient vides. Et l’occasion a été donnée aux marchands occasionnels qui se tiennent sur les places publiques comme celle en face du lycée Ali Mellah. Ceux-là n’ont pas trouvé mieux que de spéculer sur ces fruits. Ils ont alors profité au maximum. « C’est incroyable ! A chaque fête, c’est le même scénario. Bien que ces commerçants n’aient pas de registres, ils exercent sur nous leur loi. Il y a des fruits qui ont presque doublé durant ces deux jours. Certes, le contrôle se fait pour la qualité mais il est temps peut être que les services touchent aux prix. Celui affiché doit correspondre aussi au calibre du fruit », dira ce consommateur accosté devant cet endroit devenu un marché à ciel ouvert. Par ailleurs, il nous a été donné de constater qu’au niveau de l’abattoir, une mobilisation parfaite des services vétérinaires venus contrôler toute bête présentée pour immolation.  » On doit contrôler surtout le carnet sanitaire de ces animaux », nous confiera l’un de ces vétérinaires. » L’APC, de son côté avait déjà affiché un avis dans lequel il est attiré l’attention sur les dangers que pourrait engendrer le kyste hydatique. Pour le transport, il y a eu, heureusement, des fourgons disponibles vers tous les villages de la région. Le deuxième jour a été consacré aux visites familiales.  » C’est une occasion d’aller rendre visite à nos proches. Sinon, durant toute l’année, ce lien est remplacé maintenant par les SMS et les appels téléphoniques », suffira de nous répondre un citadin qui prenait la direction d’Ath Bouadou dans la localité des Ouadhias. Le fait marquant de ces deux jours de fête est l’absence totale de pétards  sur les étals des marchands de jouets.            

Amar Ouramdane

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