Beaucoup de citoyens ont fui les ovins de par leur prix pour le sacrifice de l’Aïd et se sont rabattus sur les bovins. Donc, plusieurs d’entre eux se sont constitués en groupe pour l’achat d’un bovin dans l’espoir de préserver leurs escarcelles et d’espérer faire la fête sans grand dommage. Seulement, la majorité qui a choisi de respecter les conditions minimales d’hygiène sanitaire a été surprise par les prix pratiqués dans les abattoirs. Le matin du premier jour de l’Aïd par exemple à Azazga, pour l’abattage d’une seule bête, on a exigé 7000 DA, alors que la saison dernière c’était de 5000 DA. Ce prix concerne simplement l’abattage, car pour le désossement, il va falloir débourser encore minimum 7000 autres dinars. Si l’on veut faire tout dans les règles de l’art. Le supplément à ajouter aux frais de l’achat de la viande sera de 14 000 DA tout au moins. La surprise ne s’arrête pas là ! La viande proposée aux bouchers est de 780 DA alors que celle pour l’Aïd est de 800 DA pour ceux qui veulent respecter le marché sinon pour la plupart, c’est la porte ouverte aux spéculations. Les vendeurs ont exigé jusqu’à 900 DA le kilo. Il faut dire que la plupart ne fixe les prix que le jour de l’abattage, soit le jour « j ». Les maquignons et autres fellahs font leur diktat. Par ailleurs, l’abattage des moutons s’est pratiqué à 1500 DA, en hausse aussi. Curieusement, les habitués comme les bouchers n’ont pas subi cette hausse et dans bien d’autres abattoirs rien n’a changé. Les prix sont restés les mêmes. Pourquoi, donc, cette disparité à travers les localités? On met les citoyens devant le fait accompli et on les déleste, cela ne peut pas être autre chose. Qui arrêtera ces pratiques sommes toutes irresponsables ? L’année prochaine en cette période, les choses vont certainement encore s’aggraver au détriment du citoyen. La loi de l’offre et de la demande a ces règles, aux autorités de veiller à leur application.
D. Ferhat
