Situation paradoxale que celle qui prévaut à l’école primaire d’Ikhlidjene, dans la commune de Tinebdar.
En effet, alors que quatre locaux pédagogiques, fraîchement érigés dans l’enceinte de l’établissement, gardent leurs portes closes, les infortunés apprenants s’entassent à 40 élèves par classe. N’est-ce pas que la finalité de ces nouvelles salles de classe, construites en extension, est d’endiguer les effectifs pléthoriques, qui rendent aléatoire voire caduque toute mission d’éducation ? Cela échappe-t-il au bon sens des responsables locaux du secteur ? Quel argument peut-on faire prévaloir, pour maintenir ce statu quo, ô combien préjudiciable ? Quoi que ne relevant pas de leurs prérogatives, les responsables de l’APC ont réagi promptement, pour dénoncer cette situation pour le moins ubuesque. Histoire de secouer le cocotier, la municipalité a brandi la menace de se retirer de la gestion de toutes les écoles primaires de la commune, tant que ce problème, et tant d’autres, ne sont pas solutionnés. Le retour d’écoute ne s’est pas fait attendre, même s’il a pour l’heure emprunté le sentier des promesses, formulées par le premier responsable de la Direction de l’éducation. «Nous prenons acte de ces promesses et nous attendons impatiemment qu’elles soient suivies d’effet», déclare un tantinet sceptique, un parent d’élèves dont deux enfants sont scolarisés à l’école d’Ikhlidjen. «A l’heure où l’on n’arrête pas de pérorer sur les reformes de l’éducation, il est pour le moins absurde de ne pas assurer le stricte minimum à l’enfant scolarisé», dira un enseignant exerçant à Tinebdar. Par ailleurs, on signale un déficit en personnel au niveau de l’école primaire Chebirdou, sise au chef-lieu communal. En sus de l’absence d’un directeur, dont on réclame l’affectation à cor et à cri, cette école accuse un manque d’enseignants, nous informe-t-on. « J’ai comme une impression que le destin de nos enfants est géré avec une légèreté déconcertante. Sinon comment expliquer tant de laxisme et d’incurie affectant notre institution éducative », fulmine un éducateur de la région.
N. Maouche