La police au chevet des enfants malades

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Ils ont eu peu de chance : à peine ont-ils fait un pas dans la vie, que la vie les a cruellement punis. Certains comme Youcef, 4 jours, Lina, un mois, Takoua, 3 mois, Abderaouf, Yacoub, Mohamed Foued, 4 mois, semblent être venus au monde avec leurs maux. Atteints de bronchite, de jaunisse, de diarrhée, de gastro-entérite et d’autres infections qui nécessitent une hospitalisation prolongée, ils suivent un traitement au long cours au service de pédiatrie de l’hôpital Mohamed Boudiaf. Suivant la règle de conduite qu’elle s’est fixée depuis bien longtemps, et qui est d’être au service du citoyen, la police de Bouira, a saisi l’occasion que lui offrait l’Aïd El Kébir pour se porter au chevet de ces jeunes malades. Le but est de soulager leur peine et de leur rendre le sourire, si possible, car, il y a des enfants plus âgés atteints d’autres maladies, à même donc de comprendre la portée humaine de ce geste. Ils l’apprécieront d’autant plus que le dit geste s’accompagne, pour chacun des destinataires, de cadeaux et de bonbons.  Une dizaine, donc, de policiers, passent, ce lundi matin d’une salle à l’autre, remettent des voitures, des poupées, des bonbons et des gâteaux aux enfants pour ceux qui peuvent les prendre, et aux mamans pour ceux, trop petits, pour les saisir. Cette visite, par son sens profond de solidarité dans la peine, a créé un moment convivial, où les mamans qui restent auprès de leurs chers malades pour leur prodiguer les soins affectueux nécessaires à la lutte qu’ils engagent pour le droit de demeurer en vie, se sentent soutenues et encouragées dans leur dévouement et leur sacrifice  quotidien pour leurs progénitures. Afin que la distribution des cadeaux et des friandises revêtent plus de prix, le soin en a été confié de préférence aux policiers femmes qui ont su trouver les mots qu’il faut pour exprimer cette forme de fraternisation avec les pauvres et les malades, souhaitant prompte guérison aux petits malades, insufflant courage et persévérance aux jeunes mamans qui luttent aux côtés de leurs enfants pour les aider à vaincre la maladie. Le tout bien sûr, sans se départir un seul instant du sourire plein de gentillesse qui remplit les coeurs tristes d’une joie et d’une confiance nouvelle. La visite humanitaire se poursuivra tout à l’heure, avec les enfants assistés qui auront droit aux mêmes sourires et aux mêmes cadeaux. (Quant à nous, nous espérons que la personne chargée de communication au niveau de la police comprendra pourquoi nous avons tenu à ce que les prénoms de ces enfants malades figurent dans notre article. Le lecteur, en le lisant, saura qu’il s’agit bien d’enfants réels et non de fantômes.)

Aziz Bey

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