Quatre films en kabyle projetés

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De notre envoyé spécial : Aomar Mohellebi

Quatre films ont été présentés dans la journée d’hier dans le cadre du Festival international du film amazigh qui se tient depuis lundi à la cinémathèque de Ghardaïa. Il s’agit de deux fictions et de deux films documentaires. C’est l’histoire de Farid, un jeune tailleur de pierre qui a été narrée la première, grâce au documentaire que lui a consacré Ali Hadjaz intitulé “Qu’as-tu fais de tes vingt ans ?” Le film, en plus du jeune épris de travail et plein de persévérance, a fait découvrir Takhamt El Djir, un très beau village de Tizi Ouzou. Le film a montré aussi la vie modeste des citoyens de ce hameau qu’un rayon de soleil, un regard, ou une virée dans les champs suffisent à rendre heureux. Des remarques ont été faites au réalisateur quant à la qualité technique de son produit mais aussi au caractère jugé “décousu” de ce dernier. Mais Ali Hadjaz répond : “Je voudrais qu’avant de critiquer, on regarde bien ce film de bout en bout. J’invite les gens à créer même au risque de se tromper”.A propos de son documentaire, il dira : “C’est un hommage aux gens simples qui ne succombent pas à l’instinct de fuite quand survient un problème. Ils font face aux situations”. “Message kabyle” de Nadia Dallal et Shamy Chemini ainsi que la “Mauvaise compagnie” de Mokrane Hammar sont les deux autres produits projetés dans la matinée avant l’ouverture des débats. Ces derniers ont été sereins. Dans l’après-midi et en marge des projections, Shamy a dédicacé son roman “La fiancée du soleil” et Lynda Koudache ses recueils de poésie “L’aube vierge” et “Iligh Uqbel adiligh”. Pour sa part, Mohamed Bensalah a animé une conférence autour de son livre sur le cinéma méditerranéen, édité dans quatre langues (français, anglais, arabe et italien) en attendant la version amazighe. Cette dernière a été imprimée mais elle n’a pas été commercialisée, car bourrée de coquilles.Le film (fiction) intitulé Tadart Iw (Mon village) de Karim Moustafan a été projeté dans l’après-midi tandis qu’à 17 h, c’est un cinébus qui a fait le déplacement à la ville de Berriane pour projeter le film “La montagne de Baya” du regretté Azzedine Meddour.Une soirée artistique à l’hôtel El Djanoub à laquelle étaient conviés l’ensemble des festivaliers a été programmée à 21 h. Pour la journée d’aujourd’hui, cinq films en compétition sont prévus : “L’Olivier”, de Mourad Mazi, “Même l’hiver a sa dignité” de Karim Saïd El Hadj, “l’Espoir” de Moula Aksil, “Le labyrinthe des sentiments” de Amar Amroun et “le Verdict noir” de Assam Hamimi. A 15 h, le public aura droit à la journée thématique “Regard sur l’Irlande”. Quatre films irlandais seront présentés : “In love memory”, “An Bonnan Bui”, “Fifty percent grey” et “Flea Ceoil”.Le cinébus se déplacera à 17 h pour le film “Tahia ya Didou” de Mohamed Zinet. Dans la soirée, un film en hors compétition “Zaman l’homme des roseaux” de Amar Alwan.Contrairement à la première journée, il a été constaté, hier, une forte présence du public mozabite.

A.M.

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