Depuis mercredi dernier, le lycée est fermé par des élèves exclus. Ce sont des élèves des classes de terminale qui n’ont pas été repris lors des conseils de classes de début d’année, qui, mercredi matin, ont décidé de mener cette action empêchant ainsi tous les autres de pénétrer dans l’enceinte de l’établissement. « On n’est pas nombreux à tomber sous cette sanction sévère. Où est-ce que nous irons si on n’est pas repris? Veulent-ils qu’on prenne une autre destination? », s’inquiète l’un des protestataires . On nous apprend que ces élèves, au nombre de cinq, n’ont pas été admis à refaire l’année parce qu’ils n’avaient pas un bon comportement l’an dernier. « Ce sont des élèves qui n’ont pas été assidus. Ils n’ont même pas passé leur Bac blanc. Certains ont eu quatre sur vingt comme moyenne générale. Leur moyenne ne leur permet pas de bénéficier d’un repêchage d’autant plus qu’ils avaient un comportement indigne de lycéen », nous confiera une source proche de l’établissement. Ainsi, durant deux jours, tous les lycéens étaient contraints à un congé forcé. « Si la décision de nous reprendre n’est pas prise, notre action se poursuivra les jours suivants », ajoutera notre premier interlocuteur. Jeudi dernier, une réunion a été tenue au niveau du lycée en présence d’un responsable de la direction de l’éducation. Apparemment, la situation n’est pas encore débloquée. Ce qui commence déjà à inquiéter aussi bien les élèves notamment ceux des classes de 3°AS que leurs parents qui craignent que cette année soit perturbée par de tels comportements. « Il faudrait trancher dans cette affaire car on ne doit pas prendre tous les lycéens en otage. Si ces élèves ont ce droit, qu’on le leur donne pour permettre aux autres de poursuivre sereinement leurs études », nous dira devant le portail du lycée un parent d’élève qui accompagnait sa fille de peur que cela dégénère. D’ailleurs d’autres parents nous ont signalé que l’insécurité règne dans cet établissement qui est situé en retrait par rapport au chef-lieu où on note l’absence de structures sécuritaires.
Amar Ouramdane