Abdelaziz Belkhadem semble très satisfait des résultats obtenus par son parti lors des élections partielles en Kabylie. C’est ce qu’il a laissé entendre hier à l’émission Tahaoulat de la Chaîne I de la Radio nationale. »Les résultats enregistrés par notre parti en Kabylie sont plus que satisfaisants », a-t-il commenté avant de s’appuyer sur des chiffres qui ont l’allure du déjà-entendu. Il donnera pour cela des données comparatives entre les élections de 1997 et celles de 2005. Pour la wilaya de Tizi Ouzou, le FLN a réussi à faire passer 139 élus au lieu des 43 lors des municipales de 1997, a avancé Belkhadem qui ajoutera aussi que son parti est présent dans 59 communes sur les 67 que compte la wilaya. Pour Béjaia, Abdelaziz Belkhadem a préféré s’appuyer sur la symbolique. Son parti est en tête dans trois communes symboles de la wilaya et de toute la région. Les maires de Béjaia-ville, El Kseur, symbole de la plate-forme qui porte son nom et d’Ouzellaguen, le lieu de la tenue du congrès de La Soummam, sont du FLN. Ces résultats ont fait dire au secrétaire général de ce parti que sa formation est « profondément enracinée en Kabylie ». Plus offensif encore, l’invité de la chaîne arabophone a fulminé que ceux « qui ont misé sur la disparition du FLN en Kabylie ont été contredits par le terrain et les urnes « . Pour lui, la population de Kabylie « s’est exprimé en toute démocratie pour signifier son désir de bénéficier des projets de développement engagés ». S’invitant sur le terrain politique à proprement parler, le chef du FLN a dit que « la question identitaire n’est plus un instrument utilisé par des partis et des parties pour justifier leur mainmise sur la région « . Pour lui, son parti a son mot à dire dans la région qui « n’est plus la propriété d’un ou de plusieurs partis qui veulent distinguer cette région des autres parties du territoire national « . Le secrétaire général du FLN est revenu dans cette émission sur la proposition de son parti concernant la révision de la Constitution. Belkhadem, qui a refusé de s’exprimer au nom du président de la République sur ce point précis, a réitéré les propositions de son parti sur ce chantier qui tournent essentiellement autour de la nature du pouvoir en Algérie et des relations entre les différentes institutions politiques du pays. Il n’a pas cependant précisé la nature de régime que son parti veut instaurer. Entre le présidentiel et le parlementaire, Belkhadem n’a rien dit à la radio, même si son penchant pour le premier choix est du domaine public. Mettant de côté sa casquette de chef de parti pour mettre celle du ministre d’Etat représentant du président de la République, Belkhadem a dressé un bilan de l’année 2005 sur fond de satisfecit général. Il dira que l’année 2005 est caractérisée par le référendum sur la Charte pour la réconciliation nationale et les élections en Kabylie ainsi que le lancement du projet spécial Sud et les Hauts Plateaux. Sollicité par l’animatrice de l’émission radiophonique pour préciser la différence qu’il y a entre le pardon et la réconciliation nationale, Belkhadem a répondu que la réconciliation est le résultat du pardon.Sur l’Alliance présidentielle, Abdelaziz Belkhadem pense que les trois partis se sont alliés sur un minimum et aucun parti ne doit être fondu dans l’autre. Il dit souhaiter voir d’autres alliances naître pour plus de démocratie.
Ali Boukhlef
