Tout comme les jeunes des autres villages, ceux de Thala Maâmar et de Taghzout ont décidé , avant-hier, d’organiser un volontariat pour nettoyer aussi bien la route qui mène à Thadarth que la RN 25 qui traverse le lieu-dit Lqahwa N’Chaâvane. Dès huit heures du matin, ils se sont regroupés devant le café maure avant d’entamer le nettoyage des fossés. Munis de leur matériel, des gants et sacs poubelles, ils se sont répartis en petits groupes. Quand nous sommes arrivés sur les lieux, ils avaient déjà rempli plusieurs sacs de détritus divers, notamment de canettes de bière lancées par les automobilistes de passage sur le talus et dans les fossés de la route nationale. » Chaque fois que nous regardons toutes ces immondices, nous entamons entre nous une discussion autour de ce phénomène qui prend de plus en plus d’ampleur. Et cette fois-ci, nous sommes passés à l’action. Ainsi, nous avons décidé non seulement de débarrasser ces endroits de leurs saletés, mais aussi de nous concerter pour la création d’un club vert d’autant plus que nous avons aussi une rivière qui traverse notre localité », nous dira l’un des volontaires. Vers midi, il ne restait presque rien à nettoyer. » Nous souhaitons que les lieux soient gardés propres. Il est urgent d’y installer des plaques interdisant tout jet d’ordures sur les accotements. Au fur et à mesure qu’elles s’amoncellent, elles se transforment en décharges sauvages. En l’absence de contrôle, des gens se permettent même d’y déposer parfois des bêtes mortes dont les odeurs nauséabondes vous poussent à se boucher le nez », notera un autre intervenant. Dans ce village, c’était une tradition, mais laissée quelque peu à l’abandon par les jeunes. C’est pourquoi, ils veulent la ressusciter. » Je me souviens quand j’étais enfant, bien avant l’entame de la cueillette des olives, nos parents débroussaillaient tous les sentiers qui mènent aux oliveraies et, en plein été ils nettoyaient le cimetière du village. Quant à la fontaine du village, elle est toujours bien entretenue. Son eau est la meilleure de toutes. Des analyses effectuées à l’étranger par nos émigrés ont démontré sa bonne qualité », nous racontera un jeune homme âgé d’environ une trentaine d’années. Enfin, M. Azzedine, un quinquagénaire du village, proposera aux volontaires de créer un club vert. » Essayez de créer une association qui agira dans le sens de la protection de l’environnement et notamment des espaces verts qui entourent le village. Je vous aiderai avec ma petite expérience dans ce domaine », leur dira-t-il. Au bout du compte, les jeunes volontaires étaient convaincus que cette idée est la plus opportune pour veiller à ce qui les entoure. Un groupe s’est proposé pour mener les démarches nécessaires pour la création de ce club vert. Action positive à mettre à l’actif de ces jeunes soucieux de leur environnement d’autant plus qu’ils ont démontré par ce volontariat leur disposition à mener d’autres actions à l’avenir.
Amar Ouramdane
