La fièvre aphteuse qui touche, depuis des mois, le cheptel bovin et qui a fait couler beaucoup d’eau sous les ponts, ne semble pas inquiéter outre mesure certains éleveurs, qui, en méprisant ou en ignorant les règles d’hygiène, ne trouvent pas autre solution pour se débarrasser des bovins morts, tués, probablement, par l’épidémie de la fièvre aphteuse, que de les jeter dans la nature ou dans les décharges sauvages, situées sur le lit de l’oued Sahel. En effet, nous avons constaté de visu, ces derniers jours, quelques carcasses de bovins, gisant ici et là dans ces endroits et qui sont jetées, vraisemblablement, par des éleveurs indélicats. A titre illustratif, dans la décharge d’Ichikar, située à quelques 4 kms de la ville de Tazmalt, cette pratique préjudiciable à la santé publique en général et animale en particulier, semble être la panacée pour des éleveurs insouciants, qui se débarrassent de bœufs ou de vaches, tués probablement par la fièvre aphteuse, en les jetant en plein air dans ces dépotoirs, ignorant que cela pourrait contaminer les autres cheptels et ce lorsque l’on sait que des bergers paissent leur troupeaux dans ces décharges mêmes! Ce n’est malheureusement pas l’unique danger qui y plane. Des animaux errants, comme les chiens par exemple, peuvent dévorer la chair de ces animaux morts et transmettre par la suite des virus et autres bactéries dangereuses! A la lumière de tout cela, l’on s’interroge sur la sensibilisation des éleveurs par les pouvoirs publics, qui apparemment n’a pas apporté ses fruits, du moment que des pratiques pareilles sont légion dans la commune de Tazmalt, où l’on a enregistré une trentaine de bœufs atteints de la fièvre aphteuse. Pourtant, il est préconisé la saisie des services de l’hygiène de l’APC de Tazmalt en cas de décès suspect d’un bovin, pour la mise en terre avec toutes les précautions et les mesures nécessaires.
Syphax.Y