«Il est fondamental que l’Algérie adhère à l’OMC»

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Réda Hamiani, ex-président du FCE,  était un des invités de l’université d’été du MPA. En sa qualité d’homme d’affaires et acteur avisé des bouleversements économiques que connaît l’Algérie, il a apporté sa vision sur les transformations qu’a connues le pays depuis l’époque  de la pratique socialiste jusqu’à celle qui prévaut aujourd’hui. Il n’y a aucun doute pour l’ex-tête pensante du FCE, « les autorités sont armées d’une volonté tenace d’aller de l’avant, aujourd’hui», a-t-il noté. Pour Réda Hamiani, l’urgence aujourd’hui est de « tout faire pour sortir du cercle de la mono-exportation qui présente des risques coûteux pour le pays ». Répondant à une question à propos des mesures d’urgence à prendre pour voir décoller l’économie du pays, l’invité du MPA a fait savoir que les signaux d’alarme sont déjà présents avec la « disparition progressive de nos excédents financiers en raison du gonflement des importations et une croissance tirée vers le bas depuis 2006 par la baisse de la production pétrolière ». Ce qui, d’ailleurs, n’empêche pas Réda Hamiani d’apprécier « le style direct, sans ambages  et très concret » d’Abdelmalek Sellal et le travail avec des « équipes dirigeantes actuelles plus pragmatiques que les précédentes et dont l’approche des problèmes économiques est marquée par plus d’empirisme ». Ce pourquoi, il préconise l’endiguement des importations et l’encouragement de la production locale. Réda  Hamiani relève néanmoins le « grand écart » auquel sont contraintes  aujourd’hui des autorités algériennes partagées entre cette ardente priorité et les accords internationaux déjà signés avec L’Union Européenne ou en cours de négociation avec l’OMC. Ce pourquoi, « il faudra trouver des points  d’équilibre », a assuré Réda Hamiani. Pour celui qui a été à la tête du FCE des années durant, parler de la règle de 51/49 à propos  de l’investissement étranger en Algérie est chose aisée. C’est pourquoi, allant dans le sens des dernières déclarations du ministre de l’Industrie et des mines, Bouchouareb, il considère que cette mesure sera maintenue, mais pourrait ne pas être généralisée à tous types d’investissement. Et de sérier un certain nombre d’investissements qui pourraient être exempts de cette règle, à l’image de ceux qui pourraient créer plus de 100 emplois permanents et ceux qui garantissent le transfert de savoir-faire. Pour ceux-ci, il se pourrait que l’Etat accorde des facilitations ou des avantages dès qu’ils contribueront à régler la question du chômage ou de permettre aux travailleurs de s’imprégner des techniques de production ». Sur un autre volet, à savoir la lancinante question de l’adhésion de l’Algérie à l’OMC, Réda Hamiani n’est pas allé par trente-six chemins pour asséner : « il est fondamental que l’Algérie adhère à l’Organisation mondiale du Commerce ». M. Hamiani est allé même plus loin en indiquant : « notre pays est, avec deux ou trois petites républiques, le dernier pays à adhérer à cette organisation internationale ».

F. Z.

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