Iguerssafen succède à Zouvga

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La commune, le village et le quartier les plus propres de la wilaya ont été récompensés, hier, par l’assemblée populaire de wilaya, dans le cadre de la 2ème édition du concours Aïssat Rabah. Cette année, ce sont la commune de Draâ Ben Khedda, le village Iguerssafen à Idjeur, et le quartier Chikh El Hassnaoui du chef-lieu de la wilaya qui ont été primés.

Le concours Aïssat Rabah instauré par l’assemblée populaire de la wilaya a été caractérisé cette année, pour sa deuxième édition, par l’élargissement de la récompense à quatre villages et deux communes, en plus du quartier du chef-lieu de la wilaya. La cérémonie de remise des prix a eu lieu au niveau de la grande salle de la Maison de la culture, en présence du wali, du président de l’APW, des élus, des directeurs de l’exécutif et autre représentants de la société civile. Cette année donc, la commune lauréate et celle de Draâ Ben Khedda. Elle arrive devant la commune de Tigzirt, qui occupe la deuxième place. La somme de 10 millions de dinars a été octroyée par l’APW à chaque lauréat. Le village Iguersafene, dans la commune d’Idjeur, a été consacré village le plus propre, alors que Tizi Oumalou à Abi Yousef, le village de Souamaâ dans la commune de Souamaâ et celui D’Aït Ouabane occupent, respectivement, la deuxième, troisième et quatrième place. Les villages reçoivent la somme de 5 millions de dinars chacun. Les deux quartiers de la ville qui ont été primés ont bénéficié chacun d’une enveloppe de 2,5 millions de dinars. Cette année, la participation été un peu plus importante que celle de la précédente édition du concours. On a enregistré en effet la participation de 62 villages, 11 communes et 2 quartiers du chef lieu. Les lauréats ont été choisis par la Commission santé hygiène et protection de l’environnement de l’APW, deux représentants de la direction de l’environnement en plus d’un membre de chacun des quatre comités de villages primés lors du concours précédent.

 

Sensibilisation pour régler le problème des CET souffrant d’opposition des citoyens

La sélection c’est faite «après visites des lieux par les membre de la commission», souligne le président de la commission supervisant l’événement. Haroune Hocine, président de l’APW, a rappelé à cet effet que : «sur 7 projets de CET concédés à la wilaya, trois seulement sont fonctionnels et un autre en voie d’être ouvert». L’orateur se demandera par ailleurs où on en était des recommandations prises lors des états généraux sur l’environnement organisés il y a près d’une année. Le wali de Tizi-Ouzou, Abdelkader Bouazghi, après avoir rendu hommage à feu Aïssat Rabah, a de son côté saisi l’occasion pour rappeler à l’assistance la nécessité d’une prise de conscience collective de l’état dans lequel se trouve l’environnement à Tizi-Ouzou. Il a d’ailleurs déploré en premier lieu, l’absence dans la salle des présidents d’APC, mais également leur peu d’enthousiasme quant à la participation au concours. Dans un autre sillage, le wali en appellera à la contribution de tous les concernées au dialogue et à la sensibilisation des citoyens pour régler le problème des centres d’enfouissement technique (CET). Trois projets implantés à Boubhir, Fréha et Mizrana sont toujours bloqués à cause de l’opposition des citoyens. Une situation qu’il faut débloquer d’après le wali car « cela empêche tout autre acquisition de nouveau projets de réalisation de CET  dans la région ».

Les résultats du concours contestés

Dans un premier temps, c’est le choix porté sur la commune de Draâ Ben Khedda comme étant la plus propre qui a créé la surprise. En effet, parmi l’assistance, ce choix a pour ainsi dire soulevé des interrogations. La commune a-t-elle réussi à relever le défi de se refaire une beauté en un laps de temps assez court pour se voir consacrer en haut du podium ? Pour certains présents, «il été difficile de concevoir que la commune arrive en tête du classement». Surtout lorsque l’on découvre les critères de sélection basés notamment sur la propreté de la voie publique, la gestion des déchets, l’entretien des espaces verts et places publiques, les édifices publics, l’entretien des marchés et leurs aménagements, ainsi que l’existence des toilettes publiques et leur entretien. Dans son allocution, le président de l’assemblée populaire, comme pour répondre aux interrogations, a déclaré que : «le choix ne s’est pas forcément porté sur les communes et les localités les plus propres, mais les plus ou moins propres parmi les participantes». Par ailleurs, des villageois d’Iger-n-Yedmimen, dans la commune de Souamaâ, ont contesté les résultats. Invitant les présents à visiter leur village, ils ont crié du fond de la salle : «Commission de la honte». Pour rappel, lors de la précédente édition, c’est le village de Zouvga dans la commune d’Illilten qui avait remporté le label de la propreté. Les trois autres prix avaient été décernés respectivement aux villages Ath Khlifa et Takhlidjet, à Abi Youcef, et Aït Zellal, dans la commune de Souamaâ. Pour les communes, ce sont celles d’Azeffoun et de Tizi Rached qui avaient été choisies.

Tassadit. Ch.

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