Les villages Berdoun et Berri veulent sortir du sous-développement

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C’est presque devenu habituel que l’on ferme des routes où l’on passe et assiéger la mairie, un acte qui devient presque hebdomadaire à Amizour.

Cette fois ,c’est au tour des habitants issus de deux villages Berdoun et Berri, situés au sud de la commune d’Amizour, de procéder dans la matinée d’hier à la fermeture du siège de leur APC, manière de manifester leur colère quant à la situation dont se trouvent leur deux localités, et surtout pour dénoncer le retard dans la prise en charge de leurs doléances.

Des doléances exposées aux autorités locales en mars 2009 ‘’mais à ce jour c’est toujours le statut quo et pas un problème réglé’’, nous-ont annoncé en substance les représentants des deux villages en question. Des problèmes d’ordre fondamentale, puisque il s’agit en premier lieu de l’axe routier, toujours en état de piste de surcroît fortement dégradé jusqu’à devenir quasi impraticable, qui mène vers Berdoun et aussi vers un lieu-dit Tizi L’Had, lieu d’implantation d’une école primaire pour les élèves de trois villages voisins Afra, Berdoun et Berri.

L’on signale aussi la pénurie en eau potable, due à des sempiternelles pannes et coupures, le ramassage scolaire qui fait défaut dans cette région enclavée où la présence de bêtes sauvages est omniprésente menaçant les écoliers. L’absence du réseau d’assainissement, de l’éclairage public et du gaz font partie du lot de manque dans cette région déclarée par ses habitants de ‘’sous développée « . Les villageois des deux villages en détresse exigent une rencontre urgente avec le chef de Daïra et des responsables locaux de la commune, avec la présence du responsable de la DTP, car ils jugent que le problème du réseau routier est l’une des priorités à prendre en charge.

De son côté le P/APC d’Amizour qui reconnaît la légitimité des revendications de ces villageois mais ‘ doivent être prise en charge dans la cadre du sectoriel’’, tout en donnant comme exemple le budget concernant la réfection de Berdoun, dont le montant avoisine les 5 milliards de centimes.

Le premier responsable de la commune juge en outre que ‘’Amizour a besoin d’un programme spécial surtout en matière de routes pour pouvoir satisfaire nos 70 villages’’. Répondre aux préoccupations de ces villageois qui vivent le calvaire, sera le seul remède au phénomène de l’exode rural qui a vidé à plus de la moitié la localité de Berdoun.

Nadir Touati

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