Le CEM ‘’Des Martyrs’’ (ex-Stade), sis au centre-ville d’Akbou, est paralysé depuis avant-hier, par une grève illimitée déclenchée par les enseignants et les employés de l’établissement, a-t-on appris d’un enseignant. Les frondeurs exigent le départ de l’actuel directeur en plus d’autres revendications socioprofessionnelles qui sont soulevées dans une déclaration rendue publique. Pour mettre en clair la gestion de l’établissement jugée «chaotique», une commission d’enquête est également demandée au D.E. Ainsi donc, les directeurs des établissements scolaires sont beaucoup décriés, ces jours-ci, à Akbou. Après les parents d’élèves du lycée Thiharkathine qui réclamaient le départ du directeur de l’établissement à travers une action de débrayage, c’est au tour du directeur du CEM des Martyrs d’affronter les foudres du personnel de son collège. «Les 36 enseignants sont unanimes à dire que ce directeur est derrière la gestion catastrophique de l’établissement », déclarera un des enseignants. Ces derniers dressent un sombre tableau de la situation qui prévaut dans le collège. Ils évoquent près de 50 points noirs. La mauvaise gestion du personnel, cacophonie dans la signature des contrats d’approvisionnement de la cantine de l’établissement en denrées alimentaires, les absences répétées du directeur, des lacunes énormes sur la gestion interne du CEM, la fermeture de la librairie depuis deux ans… sont les griefs retenus par les employés ainsi que les enseignants dudit C.E.M à l’encontre de leur directeur. Les protestataires exhortent le directeur de l’éducation de la willaya à diligenter une commission d’enquête. Par ailleurs, l’affectation d’un économe est fortement revendiquée. «L’établissement a besoin d’urgence d’un économe. Le poste est vacant depuis le début de l’année. Cela constitue un obstacle pour établir tout document administratif notamment les ATS (Attestations de Travail)», insistent les grévistes. Selon un enseignant interrogé les parents des 700 élèves du CEM ont exprimé leur entier soutien à ce mouvement de protestation, «car il y va également de l’intérêt de tous les élèves», explique-t-il.
Menad Chalal