Les travaux d’aménagement urbain au ralenti

Partager

Les premiers coups de godilles des engins des travaux publics sur l’opération du projet de l’aménagement urbain, à Saharidj, ont dévoilé toutes les carences. Le bâclage et le non respect des normes techniques lors de la réalisation en souterrain des ouvrages antécédents, notamment en ce qui concerne la profondeur des fouilles de, particulièrement, l’ancien réseau de transport et de distribution d’AEP, que les pelles excavatrices ramènent dans leurs godilles au moindre mouvement, étaient à l’origine de l’arrêt des travaux le temps de réparer l’avarie, pour éviter de priver d’eau des quartiers entiers. Les accidents qui surviennent toutes les 100 m, selon un responsable de la subdivision des travaux publics (STP) de M’Chedallah, causent énormément de retard à l’entreprise de réalisation chargée du projet de l’aménagement urbain. Notre interlocuteur affirme que, bien souvent, que le passage les engins de s travaux publics, à l’image des lourds compacteurs, effrite ces conduites d’AEP vétustes. À cela s’ajoute l’absence d’un plan du tracé de l’ensemble des réseaux AEP et d’assainissement ; ce qui oblige l’entreprise à avancer à l’aveuglette et à commettre des dégâts sur ces ouvrages. Le même responsable dénonce avec véhémence le retard enregistré pour la mise en service du nouveau réseau d’AEP en PHD, récemment livré dont les essais s’avèrent concluants. Un retard qui s’explique, du fait que les pouvoirs publics posent, comme condition préalable, la réinstallation des compteurs d’eau de l’Algérienne Des Eaux (ADE), que les citoyens du centre urbain de Saharidj, dans un mouvement de révolte suite aux longues ruptures et la mauvaise distribution de ce liquide, ont démontés durant l’été passé tout en refusant de s’acquitter des redevances de l’AEP. Un litige qui est toujours en attente d’une solution et qui risque d’apporter un frein brutal à l’avancement des travaux sur le projet d’aménagement urbain et ce, malgré son caractère urgent du fait que les violentes intempéries du proche hiver empêcheront toute activité sur ce projet, dont le taux d’avancement des travaux n’excède guerre les 40%. Cette situation poserait d’énormes contraintes à la population, d’autant plus qu’environ 1000 m du boulevard central, qui est un tronçon de la RN30, ont été déjà décapés  et se transforment en bourbier infranchissable à la moindre averse, sachant qu’il constitue l’unique voie d’accès incontournable pour toute la population de la commune de Saharidj et les usagers de la RN30 qui relie la wilaya de Bouira à celle de Tizi Ouzou via Tizi N’Koulal.Un cas sur lequel doivent se pencher les autorités, lesquelles sont d’ores et déjà prises dans une course contre la montre.

Oulaid Soualah 

Partager