Les encombrements automobiles n’en finissent pas

Partager

À Bejaïa-ville, parfois, la police procède à la pose de sabots sur les véhicules garés dans des endroits où le stationnement est interdit.  Ceci dissuade certains chauffeurs à enfreindre la loi en la matière et pourtant cette dernière continue à être bafouée. Sur la route de Sétif, alors que les bordures des trottoirs sont peintes en rouge et blanc, synonyme d’interdiction de stationner, beaucoup de véhicules sont garés à longueur de journée entre le carrefour menant vers le siège de l’ADE et celui des quatre chemins. Ceci provoque souvent des embouteillages à partir de l’entrée du stade Benallouache jusqu’à la gare routière. Idem pour la route menant de Bir Slam à Iheddaden via Ighil Ouazzoug.  Des stationnements anarchiques et la présence en permanence de camions de gros tonnage engendrent des bouchons notamment durant les heures de pointe. Même la montée d’Aamriw de la route menant vers Boulimat n’échappe pas à ces embouteillages en cette période hors-saison estivale. Il est vrai qu’il y a, à Bejaïa-ville, beaucoup trop de véhicules pour un réseau routier obsolète mais cela ne doit pas constituer un motif pour tout bloquer par incivisme. Car c’est bien de l’incivisme dont il s’agit quand on s’amuse à garer, là où c’est interdit, pour aller prendre un café ou acheter le journal tout en contemplant, ironiquement, le bouchon qu’on vient de créer. Et encore, au chef-lieu de wilaya, il y a de moins en moins de stationnements anarchiques de crainte de voir son véhicule chaussé de sabots et le pare-brise paré du document de verbalisation. Mais les sabots ne sont utilisés qu’à Bejaïa-ville.  Dans les autres communes, c’est parfois le souk. À Tichy, il est très difficile de traverser le centre ville en un laps de temps tellement la route est rétrécie par les véhicules garés en permanence sur les accotements malgré les panneaux de stationnement interdit. Actuellement, on peut traverser la ville de Tichy en un quart d’heure mais en été il faut plus d’une heure pour le faire. Dans la ville voisine d’Aokas, une autre station balnéaire, en été c’est le cauchemar dès l’entame de la route menant de la plage (RN 9) vers le centre-ville. En dehors de la saison estivale, le calvaire est moindre mais il y est quand même. Le chemin de wilaya menant de cette commune vers celle de Tizi N’Berber est bloqué dès son entame, à proximité de l’ancienne poste, par les fourgons privés de transport desservant cette commune et le village de Tabellout, relevant de la commune d’Aokas. Ils sont garés d’un côté comme de l’autre de la chaussée laissant le passage à un seul véhicule pour monter ou descendre. D’ailleurs, ils se permettent même le luxe de faire demi-tour sur place. Ils créent d’énormes bouchons à longueur de journée sans que cela n’attire l’attention de quiconque. Il y a une autre catégorie de véhiculés qui créent les mêmes difficultés aux usagers de la route. Il s’agit des camions- livreurs de produits aux magasins situés au centre de l’ancienne ville. Un peu plus à l’Est, à Souk el Tenine, depuis l’ouverture de la voie d’évitement de la ville, le trafic est plus fluide. Il arrive quelques fois que des énergumènes créent des bouchons en stationnant anarchiquement à proximité des restaurants et cafétérias qui se trouvent face à la station d’essence, sans plus.  De Darguina aux tunnels de Kherrata, tout se passe bien mais les problèmes commencent au chef-lieu de Kherrata. Les stationnements anarchiques d’un côté comme de l’autre de la chaussée et la circulation dense accentuent les embouteillages. Le mercredi, jour de marché hebdomadaire, le trafic est plus dense. La solution réside dans l’achèvement de l’évitement de la ville confronté présentement, à l’opposition citoyenne. De l’autre côté de la wilaya, au niveau de la vallée de la Soummam, les embouteillages sont plus fréquents à Akbou. Mais l’évitement de la ville devrait améliorer le trafic routier sur la RN 26 qui traverse la partie basse de la ville d’Akbou où des embouteillages monstres se forment chaque jour en raison de l’importance de la circulation automobile sur cet axe. À Ouzellaguen, il y a également ce phénomène de stationnement anarchique d’un côté comme de l’autre de la chaussée qui engendrent des bouchons. Ce qui est sur, c’est que la circulation au niveau de la vallée de la Soummam, à l’instar des autres régions de la wilaya, demeure toujours infernale ! De Tazmalt à Bejaïa-ville en passant par Akbou, Ouzellaguen et Sidi Aïch, les interminables embouteillages sur une route à double sens sont légendaires. La solution réside, à long terme, dans la réalisation de la pénétrante autoroutière et à moyen terme dans celle du dédoublement de la RN 26. Lequel de ces projets sera réalisé en premier ? La question restera posée jusqu’à ce qu’une lueur d’espoir apparaisse sur l’un des deux. La pénétrante autoroutière, le dédoublement de la RN 26, de la RN 12 et de la RN 9 sont autant de projets inscrits mais dont la réalisation est tributaire de beaucoup de facteurs. Le développement économique de la région passe par la réhabilitation et le développement de son réseau routier.

A. Gana 

Partager