«Cessez vos mensonges », « Halte à la bureaucratie », « Vos responsables sont irresponsables », sont les phrases lancées à l’adresse des services de l’Actel par les habitants des quartiers d’Aït Aïssa, Akkar, Taremant et Aliouène qui ont cadenassé hier, dès 8h du matin, le siège de l’Actel d’Aokas pour exiger le branchement de leurs quartiers au réseau du téléphone fixe. Moins d’une demi-heure plus tard, Khamis M’hand, le tout nouveau directeur opérationnel des télécommunications, est arrivé sur les lieux et a entrepris des négociations avec les contestataires. Il a promis de prendre en charge leurs doléances et de les satisfaire dans les meilleurs délais. Interrogé sur le retard accusé par ses services alors que la revendication de ces citoyens remonte à 2012, il rétorquera que tout serait prêt mais que les réseaux qui doivent accompagner la concrétisation du projet ne sont pas encore retenus par la commission des marchés. Notre interlocuteur dira qu’une cinquantaine de branchements seront effectués, probablement avant la fin de l’année, à travers les différentes régions de la wilaya de Béjaïa dont quelques uns à Aokas, y compris les quatre villages protestataires. Quelque peu rassuré par le premier responsable du secteur dans la wilaya de Béjaïa, les protestataires ont consenti à rouvrir le portes du siège de l’agence. Il est utile de rappeler que pour réclamer le téléphone fixe, les habitants de ces villages ont entrepris, depuis avril 2012, plusieurs actions de protestation. Ils ont même reçu la visite d’une commission pour le choix des sites qui devaient accueillir les installations techniques. Voyant que cette sortie n’a pas été suivie d’effet, ils ont procédé à la fermeture du siège de l’Actel d’Aokas le 12 mai 2013. Des responsables dépêchés, le jour même, de la direction de wilaya ont promis de lancer les travaux et de mettre en service le réseau avant la fin du mois de décembre de la même année. Promesse non tenue. Les protestataires reviennent à la charge le 25 du mois de décembre en procédant, encore une fois, à la fermeture du siège de l’Actel.
A.Gana