La pomme de terre à 70 DA !

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Depuis quelques semaines, les prix des fruits et des légumes sont devenus inabordables pour les consommateurs. Les citoyens reviennent du marché les mains vides, car les prix de ces marchandises sont exorbitants, voire même exagérés. En effet, les prix de ces produits alimentaires sont instables depuis plusieurs mois. Chaque jour, ils connaissent des augmentations sans aucune raison valable ou justifiée. Le prix de la pomme de terre, le légume des pauvres, a franchi la barre des 70 DA cette semaine. Même topo pour les autres légumes : l’haricot vert est cédé à 250 da/ le kilo, la carotte et la courgette sont vendues entre 100 et 120 DA, la salade à 150 DA,… Concernant les fruits, leurs prix restent inaccessibles, notamment par les ménages à moyen revenu. Le raisin est vendu entre 200 et 350 da/le kilo, le melon et la pastèque, qui tirent vers la fin de leur saison, sont cédés entre 50 et 75 da/le Kilo. Certains habitants de la localité en question nous dirons qu’ils sont pénalisés par cette situation et n’arrivent plus à suivre ce rythme. Au marché hebdomadaire, qui se tient chaque mercredi à Larbâa Nath Irathen, les pères de famille y reviennent bredouille. Impossible d’approcher les étals des marchands pour faire les emplettes, eu égard à la hausse « exagérée » des prix. Rien n’est à la portée des petites bourses, nous dira un quinquagénaire. Et d’ajouter : « cela fait plusieurs semaines que nous nous sommes rabattus sur les pâtes. Elles au moins restent, pour l’instant, accessibles aux petites bourses et aux journaliers. Le dessert est un luxe pour bien des familles. On n’arrive même pas à s’offrir un repas équilibré alors que dire d’un dessert… Nous savons pourtant que ce n’est pas la marchandise qui manque, mais les commerçants préfèrent la stocker dans les chambres froides afin de créer un manque sur le marché et ce, pour tirer un maximum de bénéfice ». Effectivement, ces flambées des prix sont récurrentes dans notre pays, surtout dans ladite localité qui est «championne» en la matière de la cherté de la vie. Contrairement à cette année, la hausse des prix ne durait que quelques semaines auparavant pour connaître une baisse par la suite, mais cette fois-ci, notamment durant la saison estivale, ils ne font qu’augmenter au grand dam des citoyens, surtout les malades chroniques devant suivre un régime alimentaire basé sur les fruits et légumes. En effet, c’est depuis le mois de carême que le marché enregistre des augmentations record, même en cette période de l’année où ces marchandises sont disponibles à gogo. Alors pourquoi cet acharnement ? Il faut dire que les citoyens, contrains d’acheter ces denrées pour une raison ou une autre, sont pris au piège un circuit fermé bien étudié par les spéculateurs et les détenteurs des marchés de gros.  En définitive, il est force de dire qu’il est bien temps que les gens retroussent les manches et se retournent vers leurs terres qu’ils ont abandonnées depuis des décennies et il est temps que la population ouvre les yeux et exploite ce trésor intarissable.          

  Youcef Ziad 

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