L’extension urbaine que connaissent les différentes localités de la commune d’Aït R’zine (85 kms au sud-ouest de Béjaïa) a fini par attiser les convoitises de quelques individus, qui apparemment ne manquent pas d’idées pour engranger d’énormes profits, en proposant leurs services aux auto-constructeurs notamment. Ainsi, pour satisfaire la demande en matériaux de construction, qui a littéralement explosé ces dernières années, des personnes ont décidé carrément d’investir dans ce genre de commerce. Comme nous l’avons remarqué d’innombrables points de vente de matériaux de construction ont vu le jour, surtout au lieudit «Ichou» sis à l’entrée sud du chef-lieu communal d’Aït R’zine, où des monticules et autres amas de ces matériaux de construction sont parqués de part et d’autre sur la RN106. Entreposés dans des hangars de fortune ou carrément dans des aires entourées de grillages, ces marchandises font le bonheur, d’une part, des tenanciers, vu les bénéfices que cela leur engendre, et d’autre part, ces entrepôts sont une aubaine pour les habitants de cette localité qui ne sont plus obligés de se déplacer ailleurs pour s’approvisionner en matériaux de construction, lesquels sont à la portée de leur main! «Avant, les citoyens étaient obligés de se déplacer jusqu’à Tazmalt pour l’achat du parpaing ou du gravier. Aujourd’hui, avec ces entrepôts, plus besoin de dépenser des sommes faramineuses pour le transport des matériaux ! » nous dit un auto-constructeur de la localité. Néanmoins, en dépit de tous les « services » que pourraient rendre ces points de vente des matériaux de construction aux habitants de la commune, il n’en demeure pas moins qu’ils donnent une vue hideuse au village de Guendouz, le chef-lieu communal, qui n’a assurément pas besoin d’un décor aussi chaotique qu’offrent ces enclos érigés de manière anarchique. Et puis, il ne faut pas perdre de vue que ces points sont aménagés sur des terres agricoles, dans des oliveraies plus précisément qui sont situées à proximité de la RN106. Plusieurs hectares de ces terres arables se trouvent ainsi détournées de leur vocation agricole, en étant louées par leurs propriétaires à ces exploitants qui les ont transformées en entrepôts de vente de matériaux de construction !
Syphax Y.
