… Projection pendant un mois à Bouira

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Le film est beau, et s’il n’a pas fait recettes, avant-hier, à la Maison de la culture Ali Zaamoum, où il a été projeté deux fois, ce n’est pas faute de plaire. Le défaut est dans une mauvaise publicité autour de sa projection, et, dans une certaine mesure, dans le comportement du public vis-à-vis du cinéma. Il y a trop longtemps que le septième art a disparu de la vie culturelle de la wilaya et même du pays. Supplanté par le petit écran, son retour sur la « scène », sera forcément long. Il faut donc que le public redécouvre le goût de ce spectacle et renoue avec les salles obscures. Cela demande du temps et un travail à la fois psychologique et pédagogique. Il s’agit de détruire ce schéma de pensée négative qui a longtemps fait croire que la télévision se posait en rivale intraitable du grand écran. Ce travail est commencé grâce aux efforts de l’Etat qui œuvre avec détermination et courage à la réhabilitation des salles de cinéma fermées depuis des années, et à la promotion des films algériens, en faisant appel aux hommes de talent pour la production et la réalisation. En attendant, les Bouiris auront un mois pour se remettre dans le bain avec le film Fadhma N’Soumer. C’est une faveur arrachée au réalisateur Belkacem Hadjajd, par son collègue Kamel Aknouche. Ce dernier a plaidé leur cause en faisant savoir que la wilaya dispose de tous les moyens dont sont équipées les cinémathèques implantées dans d’autres wilayas. Et la cause a été entendue, puisque, à raison de deux projections par jour, sauf le vendredi, où il y a relâche, le spectacle durera jusqu’au 15 novembre. Mais attention, avertit le jeune réalisateur que nous rencontrons dans les coulisses, « ce sera un mois de spectacle à condition que le public soit nombreux. »  Le prix du billet est fixé à 70 DA pour le public, et 50 DA pour les écoliers et les étudiants.                  

  Aziz Bey

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