Les jours passent et la situation reste confuse à la commune d’Azazga où l’exécutif aux commandes de l’APC fait toujours l’objet d’une enquête qui n’a pas encore bouclé ses investigations.C’est ce qui ressort en tous les cas de cette dernière déclaration, datée du 15 octobre, des comités de villages contestataires qui persistent dans leur démarche à réclamer la dissolution de l’assemblée. « L’état d’urgence manifeste commande et interpelle les autorités en charge de ce dossier d’accélérer les procédures de dissolution prévues par la réglementation en vigueur, à savoir l’application de l’article 46 du code communal, le dysfonctionnement de l’assemblée communale d’Azazga étant établi. La détermination des comités de villages d’Azazga, dans l’action légitime et pacifique entreprise, demeure jusqu’à la satisfaction des revendications», conclut le document. Pendant ce temps, la commission d’enquête diligentée par le wali de Tizi-Ouzou est toujours à pied d’œuvre sur place, du moins jusqu’à avant-hier, jeudi. D’après une source avisée, les conclusions seraient attendues courant de la semaine prochaine. «Normalement, la commission sera en mesure de rendre des conclusions vers lundi ou mardi. Jeudi, elle était encore sur des dossiers à Azazga mais c’était dans la ligne droite. Nous devrions être fixés sur le travail effectué cette semaine. Et les décisions seront arrêtées en conséquence», indique-t-elle. Le tout Azazga est donc dans l’attente, guettant le moindre élément nouveau dans cette affaire qui dure, pour rappel, depuis maintenant près d’un mois. «Cela fait 23 jours, à l’initiative des comités de villages, Aït Bouada, Azazga, Cheurfa, Flikki et Hendou, qu’un mouvement de la population s’est dressé contre le mépris affiché envers les citoyens et leurs représentants et le laxisme avéré de l’actuelle APC. En effet, le 21 du mois de septembre dernier, un rassemblement a été organisé devant le siège de l’APC et une fermeture de 2 heures de tous les commerces de la commune a été observée pour crier haut et fort le marasme que subit le citoyen de la commune d’Azazga depuis son installation. A cet effet, une délégation porte-parole des comités de villages a été reçue par le wali de Tizi-Ouzou à qui une déclaration a été remise pour l’informer que la population de la commune demande la dissolution de l’assemblée populaire communale et une commission d’enquête», rappellent d’ailleurs les comités protestataires dans leur déclaration. «La demande de dissolution est motivée eu égard à la situation anarchique aux services de la commune, entre autres le dysfonctionnement de l’assemblée, qui après une semaine s’est traduit dans les faits, matériellement, par une déclaration de soutien des élus et lue publiquement lors du rassemblement du 27/09/2014 pendant une action conduite par les comités de villages. Cette déclaration de soutien est le fait de 13 membres élus sur 19 qui constituent l’assemblée populaire communale», note encore le document. Sauf qu’entre temps, les dits élus semblent prendre un virage dans leur position, à en croire une voix officielle qui fait part d’une nouvelle déclaration (qui comporte les noms des treize élus mais signée par huit seulement) qu’ils auraient même fait parvenir à l’administration régionale en fin de semaine. Ils déclarent, désormais, soutenir «les décisions de l’inspection générale (…) qui seront prises dans le cadre des lois de la République». Vraiment loin du soutien franc affiché à l’égard des actions entreprises par les comités de villages contestataires précédemment.
D. C.