Les habitants du village d’Ihiddoussen dans la commune de Tadmaït, privés d’eau depuis plus de 35 jours, ne savent plus à quel saint se vouer, après avoir épuisé tous les recours. Cette pénurie, explique le premier vice-président de la commune est dû à la détérioration des conduites d’eau de l’ancien réseau et à la fragilité de la chaîne d’alimentation de Sidi Ali Bounab.Les services de l’ADE (Algérienne des eaux) évoquent, par contre, l’insécurité qui règne dans ces endroits, réputés fréquentés par les terroristes. Les opérations de réparation se font souvent en compagnie des patrouilles de l’ANP, qui assurent la protection des ouvriers, “les récurrentes défections font mobiliser plusieurs services même pour une simple panne”. Un prétexte que réfutent les citoyens qui déclarent qu’“ils ont proposé leur entière contribution aux services de l’ADE”. “Les besoins du liquide précieux, se font encore plus désirée durant la saison estivale, notamment, dans les moments de grandes chaleurs”, souligne le premier vice-président de la commune de l’ex-camp du Maréchal. Les riverains devaient parcourir une dizaine de kilomètres pour s’approvisionner au village le plus proche d’eux, Aït Khercha.Cette situation a poussé certains d’entre eux, de surcroit, membres du comité de village à réfléchir à des actions plus musclées pour se faire entendre. “Si les autorités ne remédient pas à ce problème dans les meilleurs délais, nous sommes obligés d’entreprendre des actions d’envergure” dira un citoyen, qui se plaint de la difficulté de se procurer le liquide précieux, devant la canicule. Toutefois, pour parer à cette crise d’eau qui touche la quasi-totalité des villages kabyles, un programme spécial devra être mis en place par les autorités, au moins pour atténuer un tant soit peu, un problème qui devient sempiternel.
M. A. F.