La source de Tala Inijel, belle fontaine construite en 2011 par l’entreprise Boubekri, sur financement du budget de l’administration des forêts, est totalement abandonnée. En effet, depuis qu’un bus, transportant des élèves en excursion à Tikjda, l’a percutée, en 2012, en en démolissant la façade principale, cette fontaine, à l’architecture quelque peu exotique, a cessé d’attirer les passants, si ce n’est les jeunes qui se livrent à la consommation de boissons alcoolisées qui prennent place dans sa menue courette. Les témoins dudit accident, qui, heureusement, n’avait pas fait de victimes, ont tenu à insister sur le fait que c’est grâce à cet édifice que le car, qui a déboulé sans frein sur une centaine de mètres sur une pente de la RN 33, s’est arrêté de sa folle course. S’il n’y avait pas cet obstacle, le véhicule en question se serait retrouvé dans un précipice et aurait fait d’énormes dégâts et des pertes humaines. Si la fontaine a pu « sauver » la vie aux enfants innocents, elle, par contre, n’a trouvé personne pour la sauver, aujourd’hui, de l’état de décrépitude dans lequel elle est tombée. Le filon d’eau a apparemment subi une déviation, puisque ce ne sont que quelques gouttes qui coulent du tuyau d’évacuation. Ce qui reste des murs est en train de s’effondrer graduellement. Tout autour, un triste spectacle de détritus, laissés par des visiteurs qui n’ont pas fait preuve de beaucoup de civisme, saute à l’œil. Des sachets et autres déchés «ornent» l’espace des fossés et des petites plates-formes aux côtés des bouteilles de bière consommées sur place. Il est bien dommage que cela se passe dans Toumliline, relevant de la commune de Bechloul, où la Direction du tourisme et de l’artisanat a prévu une zone d’expansion et site touristique (ZEST). C’est une zone située à 1000 m d’altitude, entre la station climatique de Tikjda et le lac du barrage Tilesdit; autrement dit, une féerie de la nature, qui ouvre également une vue spectaculaire sur le massif des Bibans. La fontaine de Tala Inijel est un élément incontournable de ce décor. C’est pourquoi l’urgence de sa reconstruction et du captage du filon de ses eaux s’impose. À l’APC ou à d’autres organismes de trouver le financement nécessaire à cette opération.
N.M.Taous
