Danger à Chekra

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Chekra est l’une des agglomérations d’Assif Assemadh relevant de la commune de M’Chedallah coincée à l’angle des deux plus importants cours d’eau de la région au Nord-Ouest par Assif Assemadh qui descend presque à pic des hauteurs du flanc Sud du Yemma Khelidja et bordé au Sud par Assif N’Sahel. Région typiquement à vocation agricole, elle est composée de vastes champs de maraichers, d’arboriculture et de céréaliculture hautement fertiles grâce à la qualité du sol et à sa richesse en ressources hydriques. Située à l’extrême Ouest de la commune de M’Chedallah aux limites de la commune d’El Adjiba, elle accuse, malgré toutes ces richesses, beaucoup de retard en matière de moyens d’accompagnement mais aussi une anarchie fort apparente dans ceux réalisés. D’entrée, nous fumes accueillis par un poteau d’électricité en acier de MT en plein milieu de la chaussée récemment revêtue avec une couche de sable de carrière. Ce poteau qui constitue un sérieux danger pour les nombreux usagers de cette voie d’accès est témoin du peu de cas qu’on fait des normes techniques de ce genre d’ouvrages d’utilité publique. « Comment a-t-on pu réceptionner cette route avec ce poteau dangereux en plein milieu de la chaussée ? » s’interroge-t-on. La seconde aberration constatée de visu est le survol à ras des toitures des maisons de deux lignes électriques de moyenne et basse tension non moins dangereuses. Celle de MT traverse carrément une murette de protection à moins d’un mètre du toit en dalle d’une habitation. Les occupants sont exposés à un danger réel, de plus, des colliers apparents sur cette ancienne ligne vétuste ont servi au rafistolage des câbles rompus juste au-dessus de cette bâtisse. Vision qui donne des sueurs froides. Le réseau principal d’assainissement ancien et vétuste, a presque perdu sa forme de pente à proximité du point du rejet en bordure du lit d’Assif N’Sahel. Il  a, de ce fait, enregistré un refoulement des eaux usées qui débordent d’un regard en plein milieu de vergers d’arbres fruitiers et de cultures maraichères à moins de 50 m  des dernières maisons. Le noirâtre liquide nauséabond forme une répugnante nappe et pollue l’atmosphère à des centaines de mètres à la ronde. La consommation des produits de ces jardins peut causer inéluctablement des maladies à transmission hydrique (MTH). A quelques mètres seulement du point de l’avarie, des cadavres de chacals en état de décomposition avancée jonchent le sol. Le président de l’association de ce village qui nous a accompagnés durant notre tournée ce dimanche nous apprendra que le réseau d’AEP en fonte réalisé dans les années 1990 est tout rouillé et rend impropre à la consommation l’eau que les citoyens ont d’ailleurs cessé de boire depuis plusieurs années. Les derniers points soulevés par les citoyens venus à notre rencontre sont l’insuffisance de l’éclairage public et les oppositions qui bloquent l’avancement du réseau de distribution du gaz naturel qui privent plusieurs foyers de cette commodité points pour lesquels les autorités locales sont appelées à régler en vue de soulager un tant soit peu ces habitants.                                                                                                                    

Oulaid Soualah        

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