Les habitants de la cité El Thaoura, située en plein cœur du chef-lieu de la wilaya de Bouira, montent au créneau.
Le manque d’aménagement de leur quartier et un hypothétique projet immobilier dans leur cité sont à l’origine de cette grogne. Ainsi et selon certains riverains interrogés l’APC de Bouira, ne leur a pas aménagé d’aires de jeux pour leurs enfants ainsi que d’espaces verts, où ils peuvent se détendre. «Notre quartier est mal entretenu, mal équipé et les travaux d’aménagement effectués au printemps dernier, ne sont que du rafistolage», s’indignent certains de nos interlocuteurs. D’autres habitants, ont soulevé le problème des places de parkings qui font cruellement défaut au niveau de leur cité. «Figurez-vous qu’on est obligé de garer nos voitures dans les cités voisines, notamment les 120 et 130 logements. On est contraint de faire près de 500 mètres à pieds pour regagner nos véhicules», expliquera Mohand, l’un des habitants de ladite cité. Par ailleurs, les riverains dénoncent le «laxisme et la nonchalance» des autorités locales, à leur tête le P/APC de Bouira, quant à la prise en charge de leurs doléances. «Nous avons saisi le maire à plusieurs reprises, mais aucune suite n’a été réservée à nos innombrables requêtes », ont-ils affirmé. Concernant le projet immobilier qui serait implanté juste devant cette cité les riverains s’y opposent «énergiquement» : «Nous avons eu écho qu’un promoteur immobilier fait des démarches, afin de s’accaparer un de nos rares espaces verts. Nous refusons catégoriquement ce projet», assurent-ils. D’ailleurs et pour mieux attirer l’attention des autorités et plus précisément le premier magistrat de la wilaya, ces citoyens ont accroché une banderole à l’entrée de leur quartier, où il est explicitement mentionné « Les habitants de Hay El Thaoura refusent la construction d’immeubles. On demande la création d’espaces verts et la mise en place d’un parking». Pour rappel, au mois d’avril dernier, un plan d’aménagement d’un montant de 64 millions de dinars, a été accordé à cette cité. Il s’agit notamment de la réhabilitation des canaux d’assainissement, de la réfection de la voirie et l’installation d’éclairage public.
R. B.