De notre envoyé spécial : Aomar Mohellebi
Tout le monde a remarqué cette année, une grande amélioration dans la qualité des produits présentés. C’est le cas du film (fiction) : “Leqrar” qui a été très apprécié par l’assistance. Le public s’est empressé de congratuler les deux jeunes réalisatrices : Fatiha Allilèche et Nadjia Allou. Avec peu de moyens, ces dernières ont réussi la prouesse de réaliser un film qui tient en haleine le téléspectateur durant 49 min. L’originalité de la trame, le choix du thème et le tournage réussi, a fait de ce film une petite merveille cinématographique qui permet de dire que Allilèche et Allou, deux licenciées en journalisme, ne se sont pas trompées de vocation. Ce film a été tournée à Bgayet. La majorité des acteurs et actrices ont joué pour la première fois. Un documentaire à attiré l’attention du public, car, il traite d’un thème peu commun. Il s’agit du portrait d’une adolescente de la wilaya de Bgayet qui a l’habitude de boire du gaz. “Fatiha et le gaz” a été réalisé par Larbi Oudjedi et a obtenu le premier prix du concours organisé par Berbère télévision le réalisateur est actuellement à Paris pour un stage pratique. C’est son père, poète, Khellaf Oudjedi qui l’a représenté à Ghardaïa. Smina Aziz a choisi de parler du grand musicien Iguerbouchen pour contribuer à le faire sortir de l’anonymat. La réalisatrice de “La symphonie silencieuse” s’est déplacée dans le village natal du musicien pour récolter les témoignages de ses cousins. Dans la journée de jeudi, cinq films et documentaires en kabyle ont été projeté à la Cinémathèque. Dans “Tazmourt” “de Mourad Mazri, une mine d’informations scientifiques a été donnée sur cet arbre très symbolique dans notre région. Karim Saïd El Hadj a réalisé un documentaire sur les intempéries de Michelet en janvier 2005. “Le Labyrinthe des sentiments” de Omar Amroun est une fiction de 21 minutes qui revient sur les années rouges du terrorisme. Un artiste-peintre, pour fuir la menace terroriste, s’enferme chez lui et se suicide à petit feu consommant du vin et des cigarettes sans discontinuer. Le film se termine sur une note d’espoir puisque le peintre finit pas se raser la barbe et sortir affronter la vie.Il découvre alors que la vie a repris ses droits, en visitant une place connue dans la ville d’Azazga.L’après-midi du jeudi a été consacrée au cinéma irlandais avec la projection de quatre films : “In loving memory”, “Storm”, “Fiffy Grey” et “Flea Ceoil”. Avant la projection, les invités irlandais ont occupé la tribune pour présenter leur programme. C’est Genevieve Wikinson, professeur de français à l’université de Limerick, Irlande qui assurait la traduction de l’anglais vers le français. Una Feely (du festival du film de Cork) a répondu longuement aux questions des festivaliers qui voulaient connaître l’état du cinéma dans ce pays. Eanna De Buis, Tony Langlois, de l’université de Ulster, Irlande du Nord et Desi Wilkinson (université de Newcastle) ont aussi donné leur vision du cinéma et leur opinion sur le Festival du film amazigh.Aujourd’hui, les festivaliers seront conviés à prendre part au 6e Marathon international des dunes. Puis, trois films seront présentés : “Salam” de Souad El Bouhati, “Jean Farès” de Lyès Samel et “De l’autre côté” de Nassim Amaouche.Le ciné-bus se rendra à l’intérieur de la wilaya pour projeter “Oasis Guerara”.La cérémonie de clôture aura lieu de 21h à 00h. Elle sera animée par Fadhel Salah, Slimane Belharat, et Belaïd Medjnah. Il sera procédé à la présentation des réalisations des stagiaires. La soirée sera clôturée par des chants de groupes irlandais, le groupe Uchuden, Flora, Hacène Ahrès et Zimu.La fin de la soirée verra la remise des trophées, l’Olivier d’or et l’Olivier d’argent. Des prix d’encouragement pourraient aussi être attribués selon les appréciations du jury.
De notre envoyé spécial A. M.