Selon l’union générale des commerçants et artisans algériens (UGCAA), les APC sont à l’origine de 70% des problèmes des commerçants, ce qui entrave le développement économique local. « Plus de 400 communes souffrent de conflits internes et de blocage au sein de ses assemblées, ce qui entrave l’activité commerciale et le développement économique local », a affirmé hier, El Hadj Tahar Boulenouar, le porte-parole de l’UGCAA. En effet, pas moins de 70% d’entraves que rencontrent les commerçants dans leurs activités viennent, a-t-il ajouté des APC, puisque leurs dossiers administratifs ne sont pas traités à cause de ces conflits. L’interlocuteur a mis en cause les partis politiques qui « ne mettent pas en place des élus locaux compétents », a martelé M. Boulenouar. Dans ce sillage, ce dernier a fait état d’un déficit de 1 000 marchés de proximité au niveau national, « ce qui empêche davantage le développement de l’activité commerciale locale, et encourage l’augmentation des prix des fruits et légumes », a-t-il dit. Pour lui, cette situation nourrit davantage l’activité commerciale informelle, qui représente un véritable danger pour le consommateur et l’économie nationale. Face à cet état de faits, le porte-parole de l’UGCAA a tenu à solliciter le ministère de l’Intérieur et des Collectivités locales, ainsi que les walis à mettre un terme aux conflits internes au niveau des APC, afin de faciliter les activités commerciales locales. « On lance un appel aux formations politiques également, afin de désigner, lors des prochaines élections législatives, des élus compétents », a-t-il lancé. Celui-ci a mis l’accent, également, sur la nécessité de décentraliser la décision économique, afin d’encourager les projets d’investissements au niveau local. « La réalisation du programme de développement national ne peut pas se faire sans l’encouragement des activités économiques locales », a-t-il insisté.
Samira Saïdj
