L’oued Amarigh toujours aussi menaçant !

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Même si l’oued Amarigh est pour le moment à sec, il n’en demeure pas moins qu’il suscite beaucoup d’angoisse chez les propriétaires terriens riverains, qui ne savent plus à quel saint se vouer, eux qui voient s’amenuiser leurs terres sans pouvoir faire quoi que ce soit pour endiguer ce grand problème auquel ils sont confrontés. 

L’Amarigh est une rivière aux eaux saumâtres ou salées, d’où son appellation. Il prend source des fins fonds des chaînes montagneuse des Bibans dans les territoires de la wilaya de Bordj Bou Arérridj. Il traverse la commune de Boudjellil par le sud et il est l’un des affluents de l’oued Sahel. Ces dernières années, son niveau d’eau a chuté considérablement à cause de la sécheresse. Mais il arrive qu’il se « réveille» avec des crues ravageuses lesquelles emportent des dizaines d’arbres fruitiers en rognant sur les terres agricoles qui sont situées le long de ses méandres. Ainsi, du village Metchik jusqu’au village Béni Mansour sur une distance d’environ 40 kms, l’oued serpente le long de ces territoires, en inondant le plus souvent des vergers lesquels après chaque décrue offrent un paysage de désolation et de jardins sinistrés. Les propriétaires las de subir les «frasques» de Dame nature lancent un appel pour la protection de leurs terres. «Franchement, j’ai tout essayé pour contrer les eaux de la rivière pour qu’elles n’inondent pas mes terres, mais c’était compter sans le déchaînement de ce oued. J’ai dressé des monticules de sable, des pierres, des gravats sans résultat. A chaque fois, les eaux les emportent en grignotant des lambeaux de mes terres. Que dois-je faire dans ce cas ? » s’interroge, non sans désarroi, le propriétaire d’un terrain qui jouxte cette rivière. Il est vrai que ce problème est très complexe. Le gabionnage reste un pis-aller. Mais là encore, les propriétaires n’ont pas les moyens requis pour ce faire. En attendant une éventuelle crue ravageuse de l’Amarigh qui interviendrait aux premières chutes fortes de pluies, les propriétaires des terres longeant cette rivière se trouvent hantés par l’angoisse de revoir se répéter pour la énième fois ce cauchemar…                      

 Syphax Y.

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