Le mouton toujours aussi cher

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Décidément, la flambée des prix des produits de première nécessité n’est plus liée aux évènements religieux comme il est de coutume par le passé mais elle est devenue un alibi aux commerçants pour «mettre» le feu au prix des denrées alimentaires pour s’enrichir sur le dos du pauvre citoyen! Si non, comment expliquer, à titre d’exemple, les prix exorbitants des ovins qui ont atteint des seuils inimaginables à la veille de l’Aïd El Adha, et qui demeurent, trois semaines après la célébration de cette fête religieuse, inchangés ? En tout cas, c’est la conclusion que nous avons tirée, mardi dernier, au marché hebdomadaire de M’Chedallah chez les vendeurs de bétails. En effet, contre toute attente, le marché à bestiaux, au niveau du souk, a connu une affluence des citoyens digne de celle d’avant l’Aïd. Les transactions se faisaient comme à la veille de cette fête. Ce n’est pas un hasard si ce marché connaît un intérêt grandissant de la part des citoyens pour la bonne et simple raison que cet espace génère de gros profits aux éleveurs et autres vendeurs. A en juger les prix pratiqués dans ce marché: Un agneau se négocie entre 25 000 et 32 000 DA, comme pour signifier que les prix, une fois qu’ils atteignent un seuil, ne peuvent plus écouler! Le mouton, quant à lui, ne descend pas de la barre des 35 000 DA. Un autre exemple qui nous a laissés pantois est qu’une brebis avec son petit ont été proposés à 70 000 DA par un éleveur! D’après les différents entretiens que nous avons eus avec les vendeurs, il ressort que la cherté des ovins est due essentiellement «à la sécheresse qui sévit depuis des mois déjà.». Un éleveur «déroule» toute une litanie de prétextes en disant : «la cherté du mouton est due au manque de pâturages dans la région. Il n’y a plus d’herbes à cause de la sécheresse. Ce qui a induit le renchérissement du foin qui coûte 950 DA la botte. Pour sa part, l’orge a atteint le seuil des 550 DA le décalitre. Et puis, avec la propagation de la fièvre aphteuse dans la région, nous avons peur que notre cheptel soit contaminé ce qui fait que nous ne paissons pas nos troupeaux dehors !».

Y.Samir

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