Après les perturbations du début de l’année, voilà que les soucis réapparaissent de nouveau au lycée « Maouche Idris » de Bordj-mira. Les élèves sont en grève depuis hier. Ils réclament la demi-pension pour tous. Le retard dans la réalisation du lycée d’Ait-Smaïl apporte chaque semaine son lot de perturbations sur la vie des lycéens de la région, ainsi que sur leur cursus ; en plus de la surcharge des classes, voilà que réapparaît le problème de la demi-pension, auquel, aucune solution n’est envisagée pour le moment. Et la situation risque d’empirer. Globalement, le lycée « Maouche Idris » de Bordj-mira, commune de Taskriout, compte plus de 1 550 élèves, en additionnant les quelque 250 élèves de son annexe, sise dans la commune d’Ait-Smaïl. Sur les 1 300 élèves présents sur place, 1 050 bénéficient de la demi-pension, alors que le réfectoire ne dispose que 360 places. Au début, une solution d’urgence fut trouvée pour apaiser les contestataires ; il s’agissait d’assurer deux services chaque jour, et les élèves bénéficieront de repas en alternance tout le long de la semaine. « Cela a bien fonctionné pendant quelque temps », nous a dit, sur place, un agent d’administration. Mais les élèves non-boursiers n’ont pas tardé à revenir à la charge et réclamer des repas. Ils veulent avoir leurs parts comme tous les autres, or, selon la réglementation, chaque fois qu’un élève refait l’année, il perd sa bourse. Ni l’administration, ni les enseignants, ni les quelques parents d’élèves (même pas une dizaine) présents sur les lieux n’ont réussi à faire entendre raison aux lycéens grévistes. Le risque d’un affrontement entre grévistes et non-grévistes plane dans l’atmosphère, ce qui pourrait davantage envenimer les choses. Un consensus doit vite être trouvé et les efforts de tout le monde doivent être conjugués pour sortir ce lycée de l’impasse et éviter toute détérioration supplémentaire.
Saïd M