Sit-in des défenseurs des droits de l’homme devant la wilaya

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«Pour un statut digne des refugiés de guerre, non au mutisme des pouvoirs publics, non aux discriminations raciales », tels sont les slogans brandis par des dizaines de défenseurs des droits humains, qui ont tenu un sit-in devant le siège de la wilaya de Béjaïa, hier matin.  « L’hiver approche. Nous devons, toutes et tous, agir pour le respect des droits fondamentaux de ces migrants subsahariens qui doivent être regroupés dans un camp digne de ce nom et leurs enfants doivent bénéficier d’une scolarisation, d’un contrôle médical régulier », s’exprimait Lydia face à l’assistance.  Une minute de silence a été observée face au portail de l’édifice de la wilaya avant que les premiers signataires, à savoir, les représentants de la ligue algérienne des droits de l’homme, d’Amnesty International, du mouvement démocratique et social (MDS), du comité socialiste des travailleurs  et les délégués d’un collectif estudiantine relevant de l’université Abderrahmane Mira de Béjaïa, ne procèdent à une prise de parole sur place. Les intervenants ont tenu à souligner que cette action est « un travail de mémoire envers nos voisin Malien, Nigériens, ou Syriens, qui ont tenu, auparavant, la main au peuple algérien pendant sa lutte pour l’indépendance. Aujourd’hui nous interpellons les pouvoirs publics afin  d’agir dans les plus brefs délais et procéder à un digne accueil de ces victimes de guerre», déclarent les différents militants.  « L’Algérie est tenue de respecter ses engagements vis-à-vis des instances internationales des droits de l’homme. Nos responsables ont laissé entrer, sur le territoire nationale, ces refugiés, mais les ont abandonnés dans la rue. C’est injuste ! », s’indigne le représentant des étudiants de Béjaïa, avant que son camarade, militant d’Amnesty international n’ajoute : « Notre position est claire. Nous, militions des droits de l’homme et représentants d’Amnesty international, soutenons toutes causes justes », dira t-il. Hocine Boumedjane et Said Salhi les deux figures de la ligue algérienne pour la défense des droits de l’homme ont informé « qu’un Etat de droit est tenu de respecter le statut des réfugiés ».  Par ailleurs, selon une source municipale, ces refugiés subsahariens seraient hébergés dans les tout prochains jours au niveau du camp de toile de la station balnéaire du village touristique Saket sur la côte ouest de la ville de Béjaïa. 

Hafid Nait Slimane

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