Il n’est désormais un secret pour personne que le cancer gangrène la wilaya de Tizi-Ouzou. Les causes ne sont toujours pas identifiées et le nombre de patients atteint par cette maladie ravageuse n’est pas connu puisqu’aucun registre fiable n’est disponible. En effet, pas un jour ne passe sans qu’on apprend que de nouveaux malades sont enregistrés et que d’autres sont décédés à cause justement de ce mal. Le cancer est devenu au niveau de la wilaya de Tizi Ouzou, la maladie du siècle. Les malades galèrent notamment lorsqu’il s’agit de la radio thérapie. Le CHU de Tizi-Ouzou n’arrive pas à lui seul de prendre en charge correctement tous les malades d’autant plus qu’il accueille aussi les malades des wilayas limitrophes, à l’instar de Bouira, Boumerdès et Béjaïa. La décision d’inscrire un centre anti-cancer de 140 lits est venue au grand bonheur des malades et de toute la population locale. L’assiette foncière de plus de 5 hectares étant choisie à Draâ Ben Khedda, à 10 kilomètres à l’ouest de Tizi-Ouzou. L’ordre de service a été délivré le mois de mai 2011, pour un délai de réalisation initial de 19 mois et pour un montant de 1,5 milliards de dinars avant d’être réévalué à plus de 5,7 milliards de dinars. Ce qui veut dire en clair que si tout s’est passé comme prévu le centre anti cancer aurait du être ouvert depuis le mois de décembre 2012 ou au moins au début de l’année 2013. À comprendre aussi que s’il n’y avait pas tant de retard, l’Etat aurait économisé beaucoup d’argent. Hélas, ce projet n’est toujours pas achevé en février 2016, soit 4 années de retard, et il faut encore attendre car la livraison de ce chantier n’est prévue que pour le mois de juillet ou août 2016. Encore faut-il espérer que tout marche bien et qu’il n’y est pas d’embuches d’ici là. Lors de la session ordinaire de l’assemblée populaire de la wilaya de Tizi Ouzou, le directeur de la santé publique, interpellé par les élus, fera savoir : «toutes les mesures ont été prises pour livrer ce projet en juillet ou au maximum en août 2016. Le chantier est actuellement approvisionné pour assurer une cadence accélérée du rythme de réalisation. Le taux d’avancement actuel du chantier est de 75%». Les malades et leurs familles croisent les bras pour que cette fois, le centre anti-cancer soit effectivement opérationnel à la datte prévue. Pour l’instant, les cancéreux de la wilaya galèrent dans d’autres hôpitaux comme ceux d’Alger, de Blida et de Constantine pour les besoins de la radiothérapie. Les rendez-vous qu’on leur fixe sont souvent éloignés que la maladie se complique davantage et parfois ils décèdent bien avant la datte prévue pour leur prise en charge. C’est dire toute l’importance que revêt ce CAC qu’il faut vite finaliser car le cancer n’attend pas.
Hocine T.