Le Front des forces socialistes (FFS) poursuit ses rencontres, entamées il y a une semaine, avec les acteurs politiques et sociaux en vue de la tenue de la conférence nationale du consensus.
En effet, selon un communiqué de la direction du parti rendu public avant-hier, une délégation du FFS, qui s’est rendue hier chez le Parti des travailleurs (PT) de Louisa Hanoune, a programmé une rencontre pour aujourd’hui à partir de 10h avec le Mouvement populaire algérien (MPA), d’Amara Benyounès, avant de se rendre, dans l’après-midi (à 14h), chez le Front du changement (FC) de Abdelmadjid Menasra. La tournée du FFS chez les partis et personnalités politiques, entamée le 21 octobre dernier en se rendant respectivement chez le FLN, le RND, le MSP ainsi que les deux ex-premiers ministres, Ali Benflis et Mouloud Hamrouche, sera clôturée, demain, par une rencontre prévue avec le Front al moustaqbal de Aziz Bélaid, candidat à l’élection présidentielle d’avril 2014. Le FFS, qui a décidé de ratisser large en invitant l’ensemble des acteurs politiques et sociaux à participer à l’élaboration de son projet de «Consensus national», a programmé également des rencontres avec le mouvement associatif et les syndicats autonomes. C’est, ainsi, que le plus vieux parti de l’opposition a décidé de programmer une rencontre avec le Conseil national autonome des personnel enseignant du secteur ternaire de l’éducation (CNAPESTE), pour jeudi prochain à 10h00, la Ligue algérienne pour la défense des droits de l’homme (LADDH) à 14h00, l’Union national des personnels de l’éducation et de la formation (UNPEF) pour vendredi 31 novembre 2014, et enfin le Syndicat national autonome des personnels de l’administration publique (SNAPAP) pour samedi 1er novembre 2014. C’est dire, qu’en dépit des critiques acerbes émises par certaines entités et personnalités politiques, à l’instar de la CNLTD, regroupant une mosaïque de partis, à l’image du RCD, MSP, Jil Djadid, Ennahda et de militants de l’ex-FIS, le Front des forces socialistes semble décidé à aller jusqu’au bout de son initiative, à savoir élargir le champ des consultations en vue de la tenue d’une conférence de consensus national. «Dès le départ, nous savions, en prônant une politique qui viserait à changer le débat public, à ouvrir de nouveaux espaces de consensus éventuel, que nous nous exposions à des risques. Des risques que nous prenons de façon consciente avec l’approbation du congrès», explique Rachid Halet, membre de l’instance présidentielle du FFS dans une déclaration au journal en ligne Libre-Algérie. «Les critiques prennent un tour systématique. Il y a comme un recyclage de thèmes plus qu’usés. Parfois, on nous sort le deal avec le pouvoir ou la théorie du complot, ou que sais-je encore. Mais bon, tout observateur un peu attentif sait très bien que nous n’en sommes pas là… A un moment donné il y aura un clivage entre partisans et adversaires du consensus, entre ceux pour une stratégie pour faire évoluer et sortir pacifiquement du système actuel et ceux pour qui les luttes politiques se résument à des compétitions de pouvoir», assène le docteur Halet en réaction aux critiques récurrentes contre le FFS.
A. C