Les prix des fruits et légumes flambent

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Les prix des fruits et légumes, qui n’ont pas connu la moindre baisse depuis le début du mois sacré de ramadhan il y a 04 mois, tiennent la dragée haute aux pauvres chefs de familles. En effet, ces derniers voient leur pourvoir d’achat chuter aussi rapidement que l’ascension des prix qui se sont vite mis hors de portée de la classe dite moyenne, laquelle voit le menu de ses tables se dissoudre comme une peau de chagrin. Quant aux foyers à faible revenu, il y a longtemps qu’ils se sont mis au pain et à l’eau, avec la pomme de terre qui s’affiche à 100 DA le kilo, la tomate à 90 DA, le haricot vert à140 DA, le piment à 100 DA ou encore l’oignon à 60 DA. Les malheureux citoyens ne font que tourner et retourner autour des étalages et ressortent des marchés les mains presque vides, sinon avec un seul sachet contenant quelques denrées pour subsister. Quant aux fruits, c’est un luxe duquel les chefs de familles se sont séparés depuis la fin du ramadhan. Il faut noter que celles qui subissent de plein fouet cette flambée des fruits et légumes sont, sans conteste, les ménagères, qui «affrontent», à chaque repas, leurs progénitures qui ne comprennent pas la cause de ce rationnement drastique du contenu de leurs assiettes. En dépit de toute leur ingéniosité à varier la manière de préparer la pomme de terre et sa cuisson : en friture, sautée, en pomme boulangère ou en purée, rien à faire : les enfants exigent des repas plus consistants et commencent à éprouver un rejet psychologique de ce légume présent à tous les repas et domine tous les menus. Les marchants détaillants pointent du doigt les grossistes. Ces derniers parlent de pénurie de la marchandise. Ce qui revient à dire que personne n’y trouve son compte dans cette longue et inexplicable flambée qui pénalise tout le monde, sachant que la chute du pouvoir d’achat des chefs de familles se répercute sensiblement sur le chiffre d’affaire de l’ensemble des commerçants, intervenant dans cette filière, qui peinent à récupérer leur capital.

Oulaid Soualah

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