Près de deux mois après la rentrée scolaire, il se trouve encore des écoles qui n'ont pas d'enseignants.
Pourtant, ce ne sont pas les demandeurs de ces postes vacants qui manquent quand on sait qu’ils étaient plus de dix mille à avoir postulé pour ces postes vacants en juillet dernier. Dans cette école, après que les parents de l’école frères Mehanni se sont manifestés auprès de l’inspection primaire de Draâ El-Mizan pour exiger l’affectation de l’enseignant manquant, hier, ce sont ceux les parents d’élèves scolarisés à l’école primaire frères Titouche de Kantidja qui ont carrément retenu leurs enfants et ont fermé l’établissement. Interrogé sur les raisons de cette action, un parent contestataire nous apprendra que leur école n’a, jusqu’à présent, ni directeur ni encore moins deux enseignants qui manquent à l’appel depuis le début de l’année. » Si c’est comme ça, alors il vaut mieux retenir nos enfants à la maison, au lieu de les envoyer chaque matin à cet établissement encourant des dangers sur leur parcours », nous répondra-t-il. Un autre interlocuteur dira: » nous n’avons pas cessé de faire des va-et-vient aussi bien à l’inspection de Draâ El-Mizan qu’à la direction de l’éducation, en vain. A chaque fois des promesses. Jusqu’à quand? Déjà dans quelques jours, ce seront les vacances d’hiver. Et que restera-t-il pour la fin de l’année? Comment ces enfants vont-ils rattraper tout ce retard? ». Tous les parents que nous avons contactés étaient unanimes à fermer cet établissement jusqu’à l’affectation de ce personnel manquant. « Nos enfants sont toujours en vacances forcées. Nous la fermerons le temps qu’il faudra. Cette fois-ci, si nous ne voyons pas ce personnel en place, ils resteront toujours à la maison », menaceront-ils. Et dire que toutes les prédispositions étaient prises par la tutelle pour que l’année scolaire se passe dans la sérénité.
Amar Ouramdane