Les oliviers nains toujours improductifs

Partager

La vaste oliveraie de l’ex-ferme pilote de M’Chedallah, l’un des fleurons de l’agriculture dans la vallée du Sahel, donne une vue plutôt désolante avec cet abandon et cette négligence qui font mal au cœur! Cette oliveraie, qui s’étend sur plusieurs dizaines d’hectares, n’est ni protégée par un grillage, ni travaillée. Les oliviers ne bénéficient d’aucune irrigation en cette période de sécheresse. Néanmoins, contre toute attente, ces arbres affichent une exubérance inattendue. En effet, les branchages de la majorité de ces arbres croulent sous le poids des olives, ce qui présage d’une excellente récolte pour la prochaine campagne oléicole qui s’annonce sous de bons auspices. Peut-être que L’élagage de tous les oliviers, le printemps dernier, a donné cette abondance des fruits ? Néanmoins, l’existence d’une éventuelle nappe phréatique souterraine dans cette région aurait, peut-être, «sauvé» cette oliveraie d’une mort certaine, puisque les arbres affichent une santé plutôt remarquable ! Sur un autre registre, les citoyens de la localité de M’chedallah ne cessent de se poser la question sur ces dizaines d’oliviers plantés dans cette ferme, mais qui n’ont jamais donné de fruits ! Il s’agit de ces oliviers appelés communément « oliviers nains », lesquels furent importés de Tunisie dans les années 1970. Ces arbres dont le volume n’a jamais évolué sont restés tels qu’ils sont depuis des dizaines d’années sans donner la moindre olive ! «C’est un grand gâchis ! Depuis que j’étais enfant, je n’ai jamais vu ces oliviers porter des olives !» s’exclame un quinquagénaire habitant la ville de M’Chedallah. En effet, dans cette localité l’on s’interroge, a fortiori, à chaque campagne d’olivaison, sur ces oliviers nains plantés comme ça, comme des statuts ne servant à rien. «Il serait juste de les remplacer par des oliviers de chez nous…!» préconise un autre citoyen.

Y. Samir

Partager